Politique

2ème partie: Extraits du célèbre discours de Mobutu à l’ONU

Deuxième partie de notre série d’extraits du célèbre discours de Mobutu prononcé en 1973 à l’ONU. Dans cette partie il critique sévèrement la coopération internationale surtout avec les grandes puissances, et donne du crédit à la coopération Sino-Zaïroise qu’il dit être un « bon exemple à suivre ».

« Bien plus, mon pays transfère annuellement vers l’ancienne métropole, pour paiement de services et de dividendes des sociétés privées installées chez nous, une somme allant de 300 à 350 millions de dollars. C’est pourquoi, je me demande finalement qui assiste qui ? Je suis convaincu que, dans ce domaine précis, nous ne parlons pas le même langage. C’est pourquoi, si réellement les pays riches veulent aider les pays pauvres, ils doivent les mettre à l’abri de « crédits fournisseurs », de bureaux d’études et d’experts internationaux. Je m’explique, pour un oui pour un non, les commerçants sans scrupules de l’Occident, nous proposent des crédits fournisseurs tous azimuts. Ils peuvent vous vendre du papier, des cigarettes, de l’eau et même du vent, avec soi-disant des facilités de paiement, sans tenir compte de l’aggravation de votre endettement extérieur. »

« il n’y a pas de honte à reconnaître que nous sommes en retard d’équipements par rapport à beaucoup de pays du monde… », « lesdits experts… au lieu de se considérer comme des éléments de conjoncture… travaillant en vase clos, cachant les dossiers pour que l’on ait éternellement besoin d’eux. Quant aux bureaux d’études, ils sont comme la langue des hommes, la meilleure et la pire des choses… les bureau d’études ne font pas leur travail pour solutionner des problèmes mais pour se ménager de nouveaux marchés [pas pour aboutir à une solution, mais pour identifier de nouveaux problèmes qui suscitent de nouvelles études »

« J’estime qu’il y a d’autres voies plus désintéressées et plus efficaces. Je n’en veux pour preuve que la Coopération Sino-Zaïroise…en effet, depuis le mois de janvier de cette année, le Zaïre vit une expérience unique dans le domaine de la coopération. Il s’agit de l’aide que la Chine consent à mon pays. Aux assistants techniques Chinois, nous ne payons pas de billets d’avion, et nous n’effectuons aucun transfert salarial dans leur pays d’origine. Les experts Chinois adoptent le mode vie de leurs homologues Zaïrois. Le Chinois se déplace, loge et se nourrit exactement comme son homologue Zaïrois. Dans le domaine de l’assistance financière, la Chine nous a accordé un crédit important à très long terme, et sans intérêts … Voilà à mon avis un bel exemple à suivre quand on veut aider un pays sous-équipé »

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