Afrique

Mali: 52% des Maliens insatisfaits des actions du président de la République…Explication

Le 8e numéro de sondage de la fondation Friedrich-Ebert-Stiftung (FES) a été présenté le 21 mars dernier dans les locaux de l’Hôtel Salam de Bamako. Intitulé « Mali- Mètre », ce dernier numéro est axé sur la problématique de la mise en œuvre de l’Accord surtout dans ses aspects politico-institutionnels (autorités intérimaires) et sécuritaires (patrouilles mixtes, cantonnement) sans oublier la réconciliation.

Les questions de gouvernance des institutions, de justice et développement socio-économique sont aussi prises en compte.

Le sondage qui a recueilli les points de vue des Maliens concernant les actions du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, révèle que 46% des personnes enquêtées se disent satisfaites contre 52% affirmant être insatisfaites.

Lors de la présentation du 8e numéro de sondage de la fondation, la Représentante résidente de la Fondation Friedrich Ebert, Annette LOHMANN, a été claire: l’insécurité demeure une préoccupation pour les populations enquêtées au Mali. Mais, dit-elle, les défis restent d’ordre socio économique et de gouvernance.

A en croire le directeur des programmes de la Fondation Friedrich, Abdourhamane Dicko, « si 46% des  enquêtés se disent satisfaits des actions du président de la République, ils sont 52% à être insatisfaits (avec 28% de plutôt insatisfait et 24% de très insatisfait) « .

Les points de vue varient de d’une région à une autre. A  Ménaka par exempte, ils sont 73%  et 60% à Ségou à être insatisfaits pendant qu’à Sikasso il y en a 49%.

Selon le niveau d’instruction, les citoyens les plus insatisfaits se comptent parmi ceux ayant un niveau scolaire secondaire et supérieur : 57% d’insatisfaits contre 41% de satisfaits pour le niveau secondaire et 62% d’insatisfaits contre 38% de satisfaits pour le niveau supérieur, a précisé Dicko.


Ce qui ressort du sondage, c’est que les priorités pour les Maliens sont la lutte contre le chômage (56,3%), la cherté de la vie (40,4%),  l’insécurité alimentaire (23,1%). Ils accordent également de l’importance à l’amélioration de l’accès à la santé (19,8%)  et la lutte contre l’insécurité physique (19,8%).

A en croire Abdourhamane Dicko, plus de 75% de Maliens pensent que l’impunité est fréquente dans leur pays. Au même moment,  63,2% d’entre eux estiment que la corruption est très élevée  et 18% estiment qu’elle est juste un peu acrue. L’existence de la corruption au Mali s’explique par cinq principales raisons: la pauvreté des populations (45%), le bas niveau des salaires et des revenus (34,7%), les mauvais exemples des dirigeants (31,9%), l’avidité (28,7%) et l’impunité (25,6%).

Les résultats de l’enquête citent les domaines les plus concernés par la corruption : la justice (41%) ; la police (38,3%) ; la douane (27,6%) ; la mairie (26,7%) et la santé (18,1%). Tant pour les hommes que pour les femmes, la justice est le principal domaine concerné par la corruption 45% et 37% dans l’ordre,  a souligné M Abdourhamane Dicko, lors de la présentation du rapport de sondage.

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