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Agrobusiness : plus de 500 manifestants gazés par la police

Le samedi 18 février dernier, plus de 500 manifestants qui se sont retrouvés à Cocody, une commune de la ville d’Abidjan, protestaient contre les sanctions prises en l’encontre des sociétés d’agrobusiness.

Les manifestants ont été dispersés par la police qui a fait usage de gaz lacrymogène. La colère et l’indignation se lisaient sur les visages des hommes et des femmes présents sur les lieux.

Ceux-ci dénonçaient également le gel des comptes bancaires des sociétés d’agrobusiness, intervenu depuis le 6 janvier.

Agrobusiness : plus de 500 manifestants gazés par la police

Et pourtant, le gouvernement ivoirien avait annoncé le remboursement des souscripteurs. Mais apparemment, ceux-ci n’ont pas été convaincus par les autorités ivoiriennes.

 » Aujourd’hui, on ne peut pas venir nous dire que ces entreprises, légalement constituées, veulent nous voler ! Mais alors qu’on se réveille quand même ! Tout a toujours fonctionné normalement, jusqu’à ce que le Trésor public intervienne », a crié une manifestante au micro de la Radio France internationale.

Dans la foulée, un autre manifestant s’écrie:

« Ce que nous demandons concrètement à l’Etat ivoirien, c’est de dégeler les comptes, car jusqu’à maintenant nous n’avons estimé en rien avoir été arnaqués ».

L’atmosphère était très tendue entre les policiers et les souscripteurs. Les manifestant avaient érigé des barrages dans le quartier chic de Cocody.

Agrobusiness : plus de 500 manifestants gazés par la police

Les policiers ont utilisé du gaz lacrymogène pour les disperser avant de les poursuivre. Très remonté, Ladji Soumahoro, un souscripteur, a crié sa colère face à nos confrères de l’Agence France presse (AFP).


« J’ai investi 17 millions de francs CFA (25.916 euros) pour avoir 80 millions de francs CFA (121.959 euros) et là je suis venu manifester parce que mon argent est bloqué », s’est-il exprimé.

Rappelons que l’Etat ivoirien avait estimé que face à la prolifération des sociétés d’agrobusiness, il était important de déterminer les risques existant dans ce secteur.

Suite aux conclusions d’un groupe de travail, il a été révélé que  « pour un montant de capital investi qui s’élève à 66 milliards de francs CFA, les soldes disponibles sur les comptes bancaires de ces entreprises s’élèvent à 22,745 milliards de francs CFA » .

Un mandat d’arrêt international a même été lancé contre des responsables de structures d’agrobusiness dont Christophe Yapi, patron de « Monhevea.com ».

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