Culture & Loisirs

Burkina Faso: Le Concours de la femme au plus gros postérieur crée la polémique…La Ministre prend une décision!

A Ouagadougou, l’évènement du wee-kend tant attendu « Miss Bim Bim », n’a pas eu lieu, au grand dam des adeptes de ce concours. L’élection de la femme au plus gros postérieur a été interdite par le ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille.

Dans un communiqué rendu public le ministère indique que le concours « Miss Bim Bim » est une initiative qui « entache l’image de la femme burkinabè ».

Le ministère de la femme dit non, car  »dégradante pour l’image de la femme ». Alors que l’évènement est à sa  troisième édition, certains internautes ont dénoncé le caractère « dégradant » des affiches et annonces de cette édition, pour l’image de la femme. Très vite, le spot publicitaire fût interdit, les organisateurs interpellés par le ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille.

Au sortir de la rencontre, la ministre Laure Zongo a demandé l’annulation pure et simple du défilé. « L’affiche met vraiment en relief, disons le bassin pour ne pas utiliser, excusez-moi, le terme de fessier de la femme. C’est pour éviter que la femme ne soit dévalorisée. Et donc, pour nous, notre souhait est que ce défilé n’ait pas lieu », explique-t-elle.

Le concert était prévu pour le 26 août à la Maison du peuple à Ouagadougou, au cours d’un spectacle, où l’artiste Agozo a prévu présenter une nouvelle œuvre musicale.

 Voici le communiqué :

Respect à la dignité de la femme !

Ces dernières années, l’image de la femme burkinabè est fortement entachée par certaines publicités et certains de nos artistes. La dernière en date, est cette affiche présentée dans les espaces libres et les spots publicitaires diffusés par nos chaînes de télévisions faisant la promotion d’un artiste qui lancera très bientôt son nouvel album musical avec un titre évocateur « concours miss « BimBim ».

Le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, soucieux de la promotion et de la protection des droits de la femme, s’insurge contre cette manifestation dégradante de l’image de la femme et partant des droits de la femme burkinabè. Il salue pour ce faire, l’alerte des acteurs de la société civile et plus particulièrement des personnes de bonnes volontés qui ont exprimé leur ras le bol en matière d’atteinte des droits de la femme.

Le ministère interpelle tous les acteurs, les publicitaires, les hommes et les femmes de médias, de la culture et plus particulièrement les artistes à promouvoir la culture burkinabè tout en protégeant les droits de leurs filles, leurs sœurs, leurs épouses et leurs mères.

Si l’atteinte à la dignité et l’intégrité de l’homme peut être appréciée comme tout acte ou tout fait qui relève de son intimité, de sa vie privée, et dont la manifestation ou la révélation l’expose ou expose sa vie privée au public, on peut admettre que toute forme d’exposition négative de l’image de la femme peut être quelque part attentatoire à sa dignité. C’est pourquoi, le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille s’insurge contre toute forme d’exploitation de l’image de la femme, fut-elle publicitaire ou autre.

Comme le chantait cet artiste, « Ne condamnons pas seulement la souris qui vole le soumbala, reconnaissons aussi que le soumbala a une forte odeur ». Ceci, pour dire que nos filles et nos sœurs doivent faire attention à la mode et aux tendances qui ne valorisent pas la femme. Nous interpelons nos filles, nos sœurs burkinabè à se départir de tout comportement portant atteinte à leur dignité. La lutte contre la discrimination sexuelle est d’abord le combat des femmes et elle passe par la valeur qu’elles donnent à leur propre image. Le ministère se fait le devoir de les accompagner, de les aider à mieux valoriser leur image mais elles en demeurent les principales actrices.

Nous interpellons également les entreprises de publicité qui doivent bannir pour des questions d’éthique, les messages portant atteinte à la dignité de l’homme en général et de la femme en particulier. Aussi la promotion des valeurs culturelles positives doit être leur préoccupation.

Nous demandons au Conseil supérieur de la communication (CSC) de prendre des mesures adéquates pour réguler la diffusion sur les chaînes de télévision publiques et privées ainsi qu’au niveau des presses écrites et sur les panneaux publicitaires, les informations ou publicités qui dévalorisent l’image de la femme burkinabè. Et cela en mettant en branle, les dispositions de la loi du 25 octobre 2001 portant interdiction de publicité sur les produits dépigmentant, dont les chapitres II et III condamnent toute forme de publicité qu’elle juge attentatoire à la dignité humaine.


Nous profitons pour lancer à toutes les couches de la population à faire de la protection des droits de la femme, leur cheval de bataille. Conscient, que toute société défend les valeurs qui constituent l’expression de son identité, il n’est un secret pour personne que l’homme burkinabè reste plus attaché à ses valeurs sociétales, et devrait par conséquent défendre l’image de la femme burkinabè.

Enfin, il nous semble nécessaire d’inviter les hommes de culture en tant que porte-flambeau de l’image du pays partout dans le monde, plus particulièrement les artistes, à assumer leur rôle d’acteurs de protection de l’image de la femme, mais également de celle des hommes et des enfants.

Nous remercions tous les burkinabè pour leur compréhension et leur engagement à œuvrer pour une pleine valorisation de l’image de la femme burkinabè.

Dieu bénisse le Burkina Faso

Le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille.

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