Cameroun

Cameroun: le cardinal Christian Tumi sort de son silence et s’attaque à Paul Biya

Dans un entretien avec une Organisation de la société civile « Un Monde Avenir », le 21 Août 2017, le cardinal Christian Tumi déclaré qu’ « Il n’y a jamais eu de mariage entre le Cameroun anglophone et le Cameroun francophone. Ils vivent en concubinage ».

Pour cet homme de Dieu à la retraite, aucun acte n’a été pris formellement en juillet 1961 à Foumban. «Ils n’ont rien signé à foumban.  Le premier ministre John Ngu Foncha n’avait pas le pouvoir de négocier, parce que le Cameroun était sous tutelle de la France et de l’Angleterre. Comme les Français soutenaient Ahidjo, ils étaient à la conférence. C’est l’Angleterre et les Nations Unies qui devaient valider l’acte. Mais ces deux n’étaient pas présents. Il n’y a jamais eu de document sur ce qui s’est passé à Foumban. Les gens sont allés boire du vin

Christian Tumi dit se rappeller que le Cameroun bénéficiait d’une bonne gouvernance, le pays était « bien géré, le développement était à la base. Il y avait un premier ministre dans chaque partie du pays. Paul Biya avait signé un texte sur le fédéralisme (Référence à la Constitution de 1996, Ndlr) qui précisait que les gouverneurs devaient être élus, il devrait avoir dix Etats fédérés. Paul Biya avait alors promis la décentralisation. Ça devait être bien. Mais j’ai l’impression qu’il dormait quand il signait le document et qu’il s’est réveillé après l’avoir fait, puisqu’il n’a rien mis en application. Le problème c’est que vous ne voulez pas partager le pouvoir», déclare t-il.

Visiblement, l’ancien archevêque de Douala ne cache pas sa déception de la mauvaise gouvernance du président Paul Biya. Pour le cardinal Tumi, il existe un problème anglophone. « Même si les problèmes sont les mêmes partout dans le pays celui du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a ses spécificités.  Le Cameroun anglophone était déjà considéré comme un pays et se gérait seul, avec son administration, un premier ministre avant le rattachement au Cameroun. Il pense qu’une implémentation effective de la décentralisation aurait gommé tout problème. Surtout ceux qu’il voit se dessiner dans d’autres régions du pays.»


Pour ce qui est des actes de violence perpétrées, le cardinal Tumi déclare «On peut pardonner la personne, c’est la passion mais c’est inacceptable. Toute violence est inacceptable. On a coupé la main à une fille qui allait composer. Aucune raison ne peut permettre cela. On peut leur pardonner mais ce n’est pas impuni pénalement ».

Oscar Mbena

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