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CAN 2017-Finale/Cameroun-Egypte : Les hommes à suivre

Gardiens de buts : La jeunesse contre l’expérience

Fabrice Ondoa est à sa deuxième phase finale de la coupe d’Afrique des nations. Face à lui, un monument, un vrai. Essam El Hadary, 44 ans, présent dans l’équipe égyptienne, depuis 1998. Fabrice Ondoa avait à peine, 4 ans. Pour la finale de l’édition 2017, face à face, le fiston et le pépé.

Mais au niveau talent, le jeune Camerounais suit les traces de son devancier. Si le Cameroun est à cette étape, il le doit à 60%, à son jeune gardien. Ce ballon qu’il enlève face au Gabon à la dernière minute, ce réflexe étourdissant fait de lui, le parfait héritier, des N’kono et autres, Joseph Antoine Bell.

Fabrice Ondoa, protégé de Samuel Eto’o, qui l’a accueilli et hébergé chez lui, à Barcelone et formé au FC Barcelone, ne joue pas pourtant dans le club de Séville où il est en prêt. Il chauffe le banc. Et pourtant, que de qualité, grosse présence sur sa ligne de but, rassurant dans ses interventions et prises de balles. La défense camerounaise a encaissé seulement deux buts grâce à Fabrice Ondoa.

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Essam El Hadary est arrivé au Gabon en position de deuxième gardien. Dès le premier match des Pharaons, le titulaire se blesse et le doyen entre. Et comment ! Aucun but de pris jusqu’à la demi-finale. Seul Bance Aristide a pu violer sa cage. A l’épreuve des tirs au but, Toute l’expérience de Essam El Hadary a fait la différence pour qualifier l’Egypte en finale pour la 8 ème fois depuis 1962.

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Avec trois médailles d’Or à son actif et une médaille d’Or en qualité de remplaçant, en 1998 ; Essam El Hadary mérite respect.
Cette finale sonne comme un passage de fanion entre le gardien de légende égyptien, Essam El Hadary et celui qui marche dans ses traces, Fabrice Ondoa.

Les Entraîneurs : le face-à-face de deux réacteurs psychologiques

Les entraîneurs du Cameroun et de L’Egypte ont du mérite. Transformer des groupes moyens en solides champions, il faut avoir du cran et de la patience. Hugo Broos était moqué, vilipendé avant le tournoi. Il a éprouvé des difficultés pour constituer son groupe. Certains binationaux ont décliné l’offre de l’équipe nationale. Il a volontairement renoncé à appeler certains anciens. Il a appelé des jeunes qui pour certains, n’avaient jamais participé à une phase finale de la CAN. Hugo Broos a cherché son équipe-type au fil des matches. La presse camerounaise ne lui pardonnait pas ce qui passait pour elle, pour un tâtonnement. Le Belge ne s’est jamais démonté. « *Pour moi, le plus important, ce sont les joueurs. Pas l’équipe-type*. », a-t-il lancé, quelque peu exaspéré, à ses détracteurs.

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Aujourd’hui, les résultats parlent pour lui. *« Le groupe et moi, sommes en symbiose, c’est cela le plus important* », précise celui qui est aujourd’hui en passe de donner au Cameroun, son cinquième titre de son histoire.
Hugo Broos ne force pas le destin. Il utilise les qualités de ses joueurs. Leur jeu athlétique, leur mental, leur endurance. Tactiquement, sa stratégie varie en fonction de l’adversaire. Avec une base défensive qui sort rarement de ses 20 m. Sobre, à la limite, discret, il n’est pas du genre à animer les polémiques.


Face à lui, Hector Cuper. L’argentin, défenseur de carrière. L’homme est connu pour n’avoir jamais gagné un match de finale. Avec les Pharaons, il mettra peut-être fin à ce que certains qualifient de malédictions. Hector Cuper a en effet joué quatre grandes finales en Europe et il les a toutes perdues. Il n’est pas très bavard. Il est concentré sur son objectif. Et quand la presse lui rappelle son rapport aux finales, il dit simplement, « *Vous connaissez l’histoire…* »

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Hector Victor est patient. Il a pris de jeunes joueurs évoluant au pays, il les encadre avec l’expérience et le vécu de Esamm El Hadary. Il avance sans se préoccuper du spectacle. L’essentiel pour lui est de gagner. Meilleure défense avec un seul but encaissé, il possède en Mohamed Salah, auteur de deux buts dans le tournoi, un joueur technique. Mohamed Salah est capable de faire la différence à tout moment, sur un geste d’instinct ou sur une balle arrêtée.

Le match entre ses deux entraîneurs qui ont la même stratégie de jeu, à quelques variantes près, st à suivre.

                                                                                                                                    Fernand Dedeh

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