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CAN 2017 : Grosse colère des journalistes à Oyem contre Claude Le Roy

Premier incident notable dans la zone mixte à Oyem, à la fin du match Côte d’Ivoire-Togo. Les journalistes accrédités attendent comme à l’accoutumée, les techniciens et les joueurs pour les interviewes d’après-match. C’est une règle dans les compétitions mondiales.

Ce lundi 16 janvier 2017, les journalistes sont en place et attendent les acteurs. L’entraîneur de l’équipe du Togo, le Français Claude Le Roy apparait et affiche sa préférence : « Je ne veux parler qu’aux journalistes togolais. C’est ma priorité. Les autres, vous attendez.».

Dans la zone, tous les journalistes sont au même niveau de traitement. Ou les athlètes parlent à tout le monde ou ils ne parlent à personne. Venant de l’expérimenté Claude Le Roy, cela a de quoi surprendre. Encore plus surprenant, quand des journalistes togolais admettent cela et frustrent leurs confrères. Les échanges qui s’en suivent sont encore plus surréalistes.

CAN 2017 : Grosse colère des journalistes à Oyem contre Claude Le Roy

Interpellé sur cette attitude incompréhensible par un confrère sénégalais qui lui rappelle qu’il a servi au Sénégal, au Cameroun, en RDC, au Congo, au Ghana et aujourd’hui, au Togo, par conséquent, la presse de ces différents pays à un intérêt à l’interroger, Claude Le Roy lance vertement au confrère : « Vous êtes là parce que des gens comme moi, existent».

Claude Le Roy est le recordman de participations à la CAN sur les bancs des équipes africaines. Il en est à sa 9ème CAN. Il s’arrange tous les deux ans pour prendre en main une équipe africaine pour se retrouver à la CAN. Il l’a gagnée avec le Cameroun en 1988. Pour le reste, il a occupé des places
honorables sur le podium. La CAN 2015, il a terminé en bronze avec la RDC.
Claude Le Roy sait donc, plus que quiconque, la gestion de la zone mixte et gentlemen agreement entre athlètes et journalistes pour les échanges cordiaux et professionnels. Il a le droit de vouloir parler en priorité à la presse togolaise. Il peut organiser alors les rencontres à l’hôtel des joueurs.


Les journalistes présents à Oyem ont dénoncé ce comportement et n’entendent pas en rester là. Ils se proposent de saisir la Confédération africaine de football pour que cesse le mépris de certains acteurs du football africain à l’égard des journalistes du continent.

                                                                                                                                           Fernand Dedeh

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