Cameroun

Cameroun : une conférence d’Amnesty International interdite

Amnesty International s’est vu interdit de tenir une conférence au Cameroun. Selon le site de la BBC, aucun document n’a été fourni aux organisateurs par les éléments de la force de maintien de l’ordre, déployés sur place pour veiller au respect de l’interdiction des autorités locales. Les organisateurs disent avoir reçu de la part des éléments des forces de sécurité, l’information selon laquelle ils ne pouvaient pas tenir une réunion de plus de 5 personnes dans un hôtel de la capitale camerounaise où était invitée la presse.

Selon le directeur Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty International,  « la conférence est sous le régime de l’information préalable et donc,  pas besoin d’avoir une autorisation ».

Pour signifier l’interdiction à  Alioune Tine, les autorités locales envoient un déploiement d’une dizaine d’hommes en uniformes de police au moment où l’ONG s’apprêtait à partager avec la presse la substance de quelques 300 milles lettres et pétitions adressées au Président Paul Biya pour la libération de 3 étudiants condamnés à 10 ans d’emprisonnement.

Les étudiants condamnés sont auteurs d’une plaisanterie par SMS sur Boko Haram. Les juges se sont appuyés sur la récente loi anti-terroriste de 2014 au Cameroun pour rendre leur verdict contre les étudiants « Nous sommes venus dire qu’il faut les rendre à leurs familles, il faut les rendre à l’université parce que c’est là-bas leurs places; et pour le dire, nous avons avec nous plus de 300 milles personnes dans le monde, a plaidé Alioune Tine, rendant compte de sa visite auprès des détenus. « Ils ont le moral » , fait savoir Alioune Tine.

Soulignons qu’un  panel sur le thème « droits de l’homme et lutte contre le terrorisme » a été interdit dans la foulée aux motifs de menace et troubles à l’ordre public.

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