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Côte d’Ivoire: L’armée française boucle les zones sensibles

L’armée française a sorti la grande artillerie, tant à Abidjan que dans certaines villes de l’intérieur du pays.

La présence de plus en plus remarquée de l’armée française dans le district d’Abidjan devient inquiétante. La peur gagne les populations au fur et à mesure qu’on s’approche de la date de la tenue de la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la présence d’un seul cargo militaire trouble souvent le sommeil des populations. C’est le cas de celles de certaines zones côtières du pays qui ont été perturbées, en début de semaine. En effet, les habitants de certains villages côtiers de Yocoboué et de Gand-Lahou n’ont pas vécu sereinement le début de cette semaine.

Et pour cause, un contingent de militaires de l’armée française s’y est signalé lundi et mardi derniers. Les militaires, puissamment armés, ont passé deux jours dans la localité de Yocoboué. Approchés par la chefferie traditionnelle et certaines autorités de la sous-préfecture, les hommes en arme ont été avares en mots. Toutefois, ils ont indiqué qu’ils s’étaient égarés dans la région et qu’il leur fallait y passer la nuit pour progresser vers le Sud-Ouest du pays.

Hier, le 9 septembre, aux environs de six heures du matin, ils ont mis le cap sur les villes de Fresco et de Sassandra selon notre source. « Les populations ont été troublées par leur présence dans ce village étant donné que la raison évoquée par ces militaires leur a semblé insuffisante», fait remarquer un enseignant. « Nous avons été surpris d’entendre des militaires français dire qu’ils sont perdus alors que cette armée est bien présente dans ce pays, depuis de longues décennies », a-t-il poursuivi. Les habitants du village sont restés chez eux abandonnant les travaux champêtres pendant ces deux jours, selon notre interlocuteur.

Par ailleurs, l’informateur indique que les mouvements de ces militaires rappellent les temps difficiles que les populations ont vécus pendant la crise postélectorale. En effet, la source explique qu’avant  et après la chute de Laurent Gbagbo, les populations des villes et villages côtiers ont beaucoup souffert des comportements des hommes en arme. La milice de Laurent Gbagbo avait installé une base à Yocoboué et dans certaines localités de la côtière. Dans ces villages, plusieurs armes ont été dissimulées dans la forêt. Et depuis ce temps, après la chute du Woody, ces instruments de la mort n’ont pas été récupérés. En sus, les mercenaires libériens pro-Gbagbo, dans leur débandade, sont passés par la côtière où ils ont abandonné des armes de guerre pour rejoindre le pays de Charles Taylor.  Plusieurs Pro-Gbagbo sont également passés par ces zones pour aller s’exiler au Ghana et au Liberia. La côtière est donc une zone très sensible qu’il faut certainement surveiller comme du lait sur le feu. La question qui se pose est de savoir si le positionnement des militaires français est en rapport avec les événements passés.


Ont-ils eu vent de mouvements suspects? Mais toujours est-il que l’assassinat de deux gendarmes à San Pedro et l’attaque contre le siège de la Commission électorale indépendante (Cei) à Divo à quelques semaines de l’ouverture de la campagne pour la présidentielle, invitent à prendre des dispositions sécuritaires conséquentes.

Source: Le Sursaut

Felicia Essan

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