Côte d'Ivoire

Côte d’Ivoire: les proches de Gbagbo réfutent les accusations de complot

Il y a quelques jours, le ministre de l’Intérieur de Côte d’Ivoire donnait les résultats de l’enquête concernant la série des attaques qu’ont subit l’Ecole de Police d’Abidjan, les commissariats et brigades de gendarmerie des localité d’Azaguié, Adzopé et bien d’autres mieux attaqués par des hommes armés. Selon le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, M. Sidiki Diabaté, les instigateurs de ses attaques seraient des leaders de l’opposition ivoirienne, précisément du camp FPI, famille politique de l’ex-Président Laurent Gbagbo. Ainsi ont été indexés, Messieurs Damana Pickas et Monsieur Stéphane Kipré, par ailleurs gendre de l’ex-président.

Ausitôt le communiqué livré, les accusés ne se sont pas fait prier pour réagir. Des « frondeurs » du Front Populaire Ivoirien (FPI), le parti fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo, ont vigoureusement réfuté vendredi, les accusations de complot lancées par le gouvernement contre deux proches de l’ex-président, ironisant sur la « panique » du pouvoir.

« Face à de telles graves accusations fallacieuses et non fondées, je voudrais rappeler au Gouvernement ivoirien, que depuis mon entrée en politique, j’ai été bercé par l’idéologie et le principe démocratique de l’accession au pouvoir par les urnes. Mes actions et mes paroles ont toujours été en conformité avec le principe et l’idéal de combat rappelé plus haut.
Je constate toutefois que, chaque fois, qu’il se trouve face à son incompétence à maîtriser les bras armés qui l’ont porté à la tête du pays, le Pouvoir de M. Ouattara ressort les mêmes recettes moyenâgeuses qui consistent à accuser de déstabilisateurs ses opposants politiques afin de maintenir à dessein la Côte d’Ivoire dans une sorte de psychose et de tension inutiles.
Je ne me reconnais donc ni de près ni de loin dans les faits dont il est question.
Je condamne par ailleurs cette propension des autorités ivoiriennes à gouverner en érigeant le mensonge en projet de société et cette énième campagne de diabolisation concoctée contre ma personne par ce pouvoir qui, incapable de trouver les vraies solutions aux nombreux problèmes des ivoiriens, semble n’avoir trouvé mieux à faire que d’user de dilatoire pour se dédouaner de son échec. »

a déclaré Monsieur Stéphane Kipré, non sans apprendre qu’il saisirait la justice pour rétablir le droit. « J’ai immédiatement instruit mon conseil de saisir les tribunaux compétents pour diffamation afin que la vérité soit rétablie sur ces accusations qui portent atteinte au principe élémentaire de la présomption d’innocence, à mon honneur, à ma dignité, à ma réputation et à ma crédibilité politique. » a t-il poursuivi.

De son côté M Damana Pickas a aussi réfuté avec la dernière énergie cette accusation. S’il réaffirme ses liens avec Stéphane Kipré, il déclare ne point avoir de lien avec les suspects mis aux arrêts, qui auraient livré les noms des commanditaires.

« C’est avec stupéfaction et une colère à peine contenue que j’ai appris par les médias que le Conseil National de Sécurité du régime Ouattara réuni ce jour nous accuse d’être instigateurs des attaques de postes de police et de gendarmerie avec messieurs Stéphane Kipré, président de l’Ung, Lobognon Henri et Emmanuel Pehe…. » dit-il

« Je ne sais donc pas par quelle alchimie le régime Ouattara a pu aboutir à une telle conclusion. Aucun début de preuve n’est avancé pour soutenir des allégations aussi graves qui, du reste, demeurent mensongères et diffamatoires.
J’élève donc une vive protestation et rejette énergiquement toutes ces accusations. Je note cependant que le gouvernement est habitué a toujours rechercher des boucs émissaires pour masquer son incapacité à relever les défis notamment sécuritaires qui se posent à notre pays.
Le régime nous avait déjà accusé de complicité avec le groupe terroriste ansar-dine et le régime malien du capitaine Sanogo pour déstabiliser la côte d’Ivoire, les attaques des camps militaires d’Akouedo, de Tabou et que sais-je encore… »


Le FPI créé par Laurent Gbagbo traverse une crise qui oppose deux camps rivaux. Pascal Affi N’Guessan, l’actuel président du parti, est contesté par le camp rival dit des frondeurs d’Aboudramane Sangaré un proche de Gbagbo, présenté comme le « gardien du temple » et qui affirment être plus proche de l’ancien président.

Laurent Gbagbo est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il est jugé par la Cour pénale internationale pour « crimes contre l’humanité » présumés commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en Côte d’Ivoire.

Hippolyte YEO

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