Cameroun

Cameroun – Crise anglophone : Au moins 17 morts dans les manifestations (Amnesty International et sources officielles)

Au Cameroun la tension liée à la crise anglophone est toujours vive. Des manifestations ont lieu depuis ce week end avec plusieurs blessés et des morts. 

Amnesty International peut confirmer qu’au moins 17 personnes ont été tuées par les forces de sécurité lors des manifestations d’hier (dimanche) dans plusieurs villes des régions anglophones du Cameroun », a indiqué l’ONG dans un communiqué.

Au moins dix-sept civils, dont deux Nigérians, ont été tués, a-t-on confirmé de sources officielles.

Le gouvernement camerounais a pris des mesures fortes pour empêcher toute manifestation dans les régions du sud-ouest et du nord-ouest durant le week-end. Arrestations, couvre-feu, tirs à balles réelles… Un déploiement des forces de sécurité qui n’a pas empêché des rassemblements de petits groupes de séparatistes… dont le leader Sisiku Ayuk a symboliquement proclamé l’indépendance des deux régions anglophones, dimanche dernier, sur les réseaux sociaux.

“Nous souhaitons que tous montent et on se rassemble ici pour manifester, car l’heure est grave c’est déjà trop le mal qu’’ils nous ont fait, on ne peut plus supporter cela, c’est arrivé à un point de non-retour, de toutes les façons ils vont nous donner notre liberté et on va réussir coûte que coûte”

“Voici les balles réelles avec lesquelles ils viennent de tuer notre frère, mon petit frère, regardez, voilà les balles utilisées pour tuer nos frères”

Le bilan fait état d’au moins sept personnes tuées entre samedi et dimanche. Le président camerounais a condamné sur les réseaux sociaux ces actes de violence et appelé au dialogue. C’est aussi ce message qu’a porté ce cadre du pouvoir lors d’un meeting de soutien à Douala.

Pr Charlemagne Messanga Nyamding, membre du RDPC
“Les Camerounais sont très pauvres, si les enfants n’ont pas d’écoles, si les enfants n’ont pas de travail, si les enfants ne vont pas se faire soigner, s’il n’y a pas égalité entre riches et pauvres, il y aura toujours, ‘les Bamenda’, ‘le Nord-Ouest’, ‘les anglophones’ et les contestations, il faut rectifier cela, les camerounais souffrent”

Un appel à plus de justice sociale réclamé par des séparatistes des régions anglophones qui se disent prêts à tout pour obtenir leur indépendance.

Dans la journée du Lundi 02 Octobre, le chef-lieu de la région du Sud-Ouest du Cameroun, Buea, était toujours quadrillé par les forces de sécurité, et les routes de la région toujours bloquées.

Hippolyte YEO

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