Sénégal

Sénégal: Faty Kaba explique les circonstances du décès de sa fille Aïcha

C’est dans sa demeure à la cité Comico de Yeumbeul en cette journée du 18 Octobre que Faty Kaba a reçu nos confrères de quelques médias locaux. Son visage qui dégageait une forte tristesse témoignait de la douleur qui l’anime après la disparition tragique de sa fille Aïcha.

Selon Faty Kaba, sa fille Aïcha était en classe de 5ème au Cem Niague. Elle n’a pas rendu l’âme à cause de 200.000f CFA, mais par négligence.

« Les faits se sont passés vers 11 heures, le jeudi 12 octobre. Ma fille avait fait une chute au moment où elle nettoyait la terrasse. Elle avait glissé et elle est tombée sur le bâton de la raclette qui s’est enfoncé en elle. Elle a poussé un grand cri avant d’extirper le bâton qui est même sorti avec un bout de sa chair. Puis, du sang a commencé à couler. Après quelques instants, l’écoulement s’est estompé. Les premiers soins ont été effectués par mes voisins avant mon arrivée. »

« Arrivée à l’hôpital, le médecin m’a dit  qu’il allait procéder à une chirurgie pour voir ce qu’elle a dans son ventre. Et je lui ai dit qu’il n’y a pas de problème. Après s’être renseigné, il est revenu me dire que les frais de l’opération s’élevaient à 200.000 francs Cfa. Mais, que le paiement n’était pas urgent. Je lui ai demandé combien de jours allait durer l’hospitalisation, il m’a dit 4 à 5 jours et m’a demandé si je pourrais rassembler la somme avant cette date ? Je lui ai répondu que oui, mais que je devais d’abord en parler avec ma mère ».


« Ma fille n’a pas été bien accueillie à l’hôpital. J’ai interpellé le docteur pour lui demander s’il n’avait pas de calmant pour arrêter la douleur de mon enfant. Il m’a demandé d’attendre, qu’ils vont envoyer quelqu’un pour le faire. L’attente pour bénéficier des soins a duré environ deux (02) heures de temps ou même plus. Elle a été perfusée trois (03) fois, devant moi. Il n’y avait pas de contrôle . Il arrivait que la bouteille de perfusion soit épuisée et qu’il n’y ait personne pour arrêter le mécanisme. Le sang de Aïcha remontait dans la bouteille vide. C’est aux gardiens que je demandais de l’aide pour y remédier. C’est à cause d’une négligence que ma fille a subi de telles tortures. »

Pour Faty Kaba, c’est cette négligence qui a abrégé les jours de la petite Aïcha et non par manque d’argent.

Oscar Mbena

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