Gabon

Gabon: Le président Ali Bongo fait condamner un journaliste pour diffamation.

Ce jeudi 05 octobre, suite à une plainte déposée par le président Gabonais au tribunal correctionnel de Paris, le journaliste Pierre Péan a été condamné à 1000 euros d’amende. Ce dernier a laissé entendre qu’Ali Bongo était le commanditaire de plusieurs tentatives d’assassinat contre Jean-Pierre Lemboumba.

C’est dans son livre Nouvelles affaires africaines, publié en 2014 aux éditions Fayard que le journaliste Pierre Péan a écrit les passages incriminés. Il a laissé entendre que le président Gabonais aurait été à l’origine de deux tentatives d’assassinat à l’encontre de Jean-Pierre Lemboumba. Ce dernier aurait comploté pour empêcher le fils d’Omar Bongo de succéder à son père.

« Un contrat a été mis sur sa tête. C’est un voyou du Havre qui est chargé de l’exécution. La PJ retrouve le donneur d’ordre : un Coréen proche d’Ali Bongo », écrit Pierre Péan.

Selon la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris « ces accusations sont très graves et formulées de façon affirmative dont la base factuelle s’avère insuffisante ».

Ces propos, rapportés par Pierre Péan, sont ceux de Jacques Foccart. Il aurait confié au journaliste que la première tentative d’assassinat avait été plus ou moins inspirée par Ali Bongo. Une allégation jugée « trop vague » par le tribunal, qui a également réfuté les propos rapportés par Pierre Péan.

Dans son jugement, le tribunal correctionnel condamne le journaliste Pierre Péan et son éditrice Sophie de Closets à verser une amende de 1 000 euros chacun et un euro de dommages et intérêts au plaignant.


L’avocate du président gabonais, Me Delphine Meillet, s’est déclarée extrêmement satisfaite par le jugement du tribunal. « Pierre Péan est un habitué de la 17e chambre (où sont jugées les affaires de diffamation) et il est légitime qu’il soit condamné », explique-t-elle à Jeune Afrique.

Me Florence Bourg, l’avocate de Pierre Péan, a pour sa part salué le fait que les juges ont relaxé son client sur les passages relatifs aux accusations de fraude lors des élections présidentielles de 2009, grâce à une documentation solide.

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