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Angola: le gouvernement n’acceptera que 4 observateurs de l’UE

Après le refus le mois dernier, des sources concordantes ont annoncé ce mardi que le gouvernement angolais a finalement décidé d’accepter seulement que quatre observateurs de l’Union européennes pour superviser les élections générales du 23 août prochain.

Selon une source diplomatique européenne à Luanda qui s’est confiée à l’AFP, préférant garder l’anonymat,  »l’Union européenne va envoyer une petite mission de quatre experts pour marquer sa présence en Angola pendant le processus électoral du 23 août ».

Pour ce dernier, il ne s’agit pas d’observateurs mais plutôt d’experts, car une vraie mission d’observateurs compte 200 personnes.

En mi-juillet, le gouvernement angolais s’était carrément opposé à l’envoi d’observateurs de l’Union européennes. En effet, l’UE avait réclamé pour ses observateurs, l’accès à tous les bureaux de votre sur l’ensemble du territoire. A cette condition, le ministre angolais des Affaires étrangères, Georges Chicoty avait déclaré « Nous ne nous attendons pas à ce que quiconque nous impose sa façon d’observer les élections et nous donne des leçons ».

Le lundi 31 juillet, l’Angola a revu sa position en acceptant la venue de quatre observateurs. « Nous voulons (…) que l’UE marque sa présence comme un partenaire important, qu’elle nous accompagne sur le chemin du développement et de la démocratisation de l’Angola. Selon nos dernières discussions elle enverra une équipe de quatre personnes », a déclaré Joaquim do Espirito Santo, directeur pour l’Afrique du ministère des Affaires étrangères. « Ce que dit l’UE ne nous inquiète pas. Elle ne peut pas avoir des exigences contraires à notre propre loi électorale », a-t-il ajouté.


Au pouvoir depuis 1979, ces élections doivent marquer la fin du règne de José Eduardo dos Santos qui a annoncé qu’il ne se représenterait pas. Joao Lourenço, son dauphin, est la tête de liste du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), le parti au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1975, et qui demeure le grand favori.

La Constitution ne prévoit pas de scrutin présidentiel mais précise que le poste de chef de l’Etat revient au chef du parti qui remporte les législatives.

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