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Le parlement français rejette l’ouverture d’une enquête sur l’assassinat de Thomas Sankara

Le président de l’Assemblée nationale française, Claude Bartolone, a rejeté la requête d’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire sur l’assassinat de Thomas Sankara, formulée par des députés du Conseil national de Transition (CNT) et des organisations de la Société civile du Burkina Faso, selon un communiqué de presse du réseau ‘’Justice pour Sankara justice pour l’Afrique’’.

Les 30 avril et du 5 mai dernier, deux membres du réseau ‘’Justice pour Sankara justice pour l’Afrique’’ ont transmis à Claude Bartolone, ainsi qu’à tous les députés de l’Assemblée nationale, des courriers, demandant l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire sur l’assassinat de Thomas Sankara.

‘’Tout en affirmant souhaiter que la lumière soit faite sur cette affaire’’, M.Claude Bartolone nous a répondu par la négative pour les raisons suivantes : ‘’une telle commission d’enquête n’aurait aucun pouvoir pour conduire des investigations dans un autre Etat’’ et ‘’la procédure judiciaire désormais ouverte au Burkina lui semble l’instrument juridique le plus approprié pour rechercher les responsables de cette affaire’’, lit-on dans le communiqué.

A la suite de l’exhumation des dépouilles présumées de  Thomas Sankara ainsi que de ses compagnons, de nombreux organes de la presse française ont évoqué l’éventualité d’une participation française à un complot international sur l’assassinat de Thomas Sankara.

« La France a été souvent citée dans les complicités, en ce qui concerne l’assassinat. Si on arrivait à ouvrir les archives, on pourrait situer les responsabilités », avait estimé Mariam, la veuve du président Thomas Sankara, soulignant qu’il y va de l’intérêt de la France, du Burkina et de toute l’Afrique que cette vérité se sache ».

‘’C’est donc bien en France qu’il convient d’enquêter pour en vérifier la réalité, en parallèle à l’enquête ouverte au Burkina Faso’’, soutient également le réseau international. Le réseau international ‘’Justice pour Sankara justice pour l’Afrique’’ dit ne pas compter s’arrêter mais il prendra ‘’de nouvelles initiatives pour que la vérité sur une éventuelle participation française à cet assassinat soit connue’’.


En 2001, une enquête parlementaire auprès du parlement belge avait permis de révéler les détails de l’assassinat de Patrice Lumumba qui pourtant ne s’est pas déroulé sur le territoire belge. Mais pour le cas de Thomas Sankara le parlement Français a refusé d’ouvrir cette enquête. Afripeople qu’en pensez-vous?

 

Oscar Mbena

Bonjour, je suis Oscar MBENA. Je vous invite à lire mes articles sur l'actualité politique, les faits de société, le sport, la santé et la culture.   oscarborel@afrikmag.com

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