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Monde: Israël en colère contre l’UNESCO. La raison

L’Etat Hébreux a exprimé une vive protestation contre l’UNESCO. Israël reproche à l’organisation onusienne d’avoir inscrit la ville historique de Hebron au patrimoine mondial en tant que localité palestinienne.

Hébron au patrimoine mondial: une polémique

Le vote a eu lieu vendredi 7 juillet à Cracovie, en Pologne. Sur les 21 membres du Comité du Patrimoine mondial de l’Unesco qui prenaient part au vote, douze se sont prononcés en faveur de l’inscription de la vieille ville de Hebron au patrimoine de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture.

L’Unesco estime que les propriétés palestiniennes de la vieille ville sont menacées de destruction ou de dégradation, rapporte le quotidien Le Monde. Le quotidien français précise qu’ Israël pour sa part, dénonce une réécriture de l’histoire niant les liens millénaires des juifs avec Hébron. Il n’est pas question, soutient l’Etat juif, de le priver d’une partie importante de son territoire, et de son histoire, qui plus, est la région qui abrite les dépouilles de leurs patriarches Abraham, Isaac, et Jacob.

La Palestine Jubile! Israël proteste!

Que l’érection de Hebron en patrimoine mondial de l’Unesco ne plaise pas à Israël, la Palestine ne cache pas sa joie. Pour son ministre des Affaires Etrangères, le vote de ce vendredi « célèbre les faits et rejette le harcèlement  politique honteux de haut niveau et les tentatives d’extorsion ». Le Hamas, parti au pouvoir en Palestine, n’exprime pas sa joie autrement: c’est « une nouvelle affirmation de nos droits complets sur Hébron et sur toute la terre palestinienne », selon un communiqué de son porte-parole.

La réaction côté israélien, ne s’est pas faite attendre. Dans la foulée du scrutin, Emmanuel Nashon, le porte-parole du ministère des affaires étrangères, a estimé que c’est une« tache morale » infligée par une « organisation sans importance », qui « promeut une fausse histoire ». « La vérité est éternelle », a-t-il ajouté, tout en traitant l’organisation « l’Unescroc ». 

Pour le ministre de la défense, Avigdor Lieberman, ce vote est « Biaisé », « honteux » et « antisémite ».

Dans une  une vidéo sur sa page facebook, Benjamin Nétanyahou, le Premier ministre Israélien, n’y est pas allé de mains mortes, pour dénoncer les agissements de l’Unesco, qualifiant de « délirante » la décision prise vendredi. L’Unesco a « estimé que le tombeau des Patriarches à Hébron est un site palestinien, ce qui veut dire non juif, et que c’est un site en danger », a-t-il déclaré dans cette même vidéo, relaie le site lemonde.fr.

Une citée sacrée à la fois pour juifs, chrétiens, et musulmans

« Pas un site juif? Qui est enterré là? Abraham, Isaac et Jacob. Sarah, Rebecca, et Léa. Nos pères et nos mères (bibliques) (…) Et le site est en danger? Il n’y a que dans les endroits où Israël est présent, comme Hébron, que la liberté de religion est garantie pour tous. » 

« Donc nous continuerons à préserver le tombeau des Patriarches, la liberté de religion pour tous, et nous continuerons à préserver la vérité », a-t-il conclu. 

Située à une trentaine de kilomètres au sud de Jérusalem, Hébron est l’une des cités du monde les plus anciennement habitées, sacrée à la fois pour les musulmans, les juifs et les chrétiens. Elle abriterait les dépouilles d’Abraham, père des trois religions monothéistes, de son fils Isaac, de son petit-fils Jacob et de leurs épouses.


La décision de vendredi n’est pas la première du genre. L’église de la Nativité à Bethléem et les collines terrassées autour du village de Battir, ont précédé Hébron au patrimoine mondial.

Après le vote d’une résolution de l’Unesco il y a quelques temps, Benyamin Nétanyahou, avait, en guise de riposte, décidé en mai dernier, de diminuer d’un million de dollars la contribution israélienne à l’ONU.

 

 

Hartman N'CHO

Je suis Hartman N'CHO, journaliste professionnel ivoirien, aimant la lecture, la musique, les voyages. Merci de retrouver mes articles de politique, économie, et sports... sur www.afrikmag.com. Contactez-moi sur hartman.ncho@afrikmag.com

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