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Nigeria: Des astuces utilisées par les hommes pour se débarrasser de leurs conjointes révélées

Certains hommes au Nigeria ont trouvé un exutoire pour divorcer de leurs femmes, en les laissant sans argent.

Dans la matinée du 5 février 2016, Janet Tayese, âgée de 36 ans, s’est réveillée du lit qu’elle partageait avec son mari Oladele, 47 ans alors qu’il ronflait. Deux heures avant que son mari ne se réveille, Janet a nettoyé son appartement de deux chambres, cuisiné, apprêté les vêtements de son mari pour le travail et préparé leur fils pour l’école.

La veille, tout était normal alors qu’ils allaient se coucher, dit Janet. Aucun malentendu, aucun soupçon de colère d’un côté ou de l’autre et aucun signe d’une condamnation conjugale imminente.

Elle s’est rendue à son lieu de vente, tout en allant déposer son fils à l’école pendant que son mari se rendait également au boulot. Il n’y a eu aucun incident jusqu’à son retour de vente avec son fils aux alentours de 19H30.

Selon elle, elle était sur le point d’insérer la clé dans le cadenas sur la porte quand elle a réalisé que la serrure avait été changée. Confuse , elle a essayé de joindre son mari au téléphone mais n’a pas pu car sa ligne était éteinte. Elle n’a eu d’autres choix que de casser la serrure pour rentrer dans la maison.

Si trouver la porte sécurisée avec une nouvelle serrure a laissé Janet confuse, ce qu’elle a découvert quand elle a ouvert la porte de leur appartement a failli la rendre dingue.

Selon elle, dès qu’elle est entrée dans le salon, elle savait que quelque chose n’allait pas. En effet, tout ce qui appartenait à son mari dans la maison avait disparu même ses photos qui se trouvaient sur le mur. Prise de panique elle a essayé de le joindre encore une fois mais la ligne était toujours éteinte.

La femme désespérée a dit qu’après trois jours, de tentative pour obtenir une explication, tout en courant partout pour retrouver son mari, Janet a finalement parlé avec son mari au téléphone.

Elle dit que malgré sa demande frénétique d’explication, tout ce que Bayo répétait était:« Ne t’ai-je pas dit? Pourquoi es-tu surprise? ».

Après l’avoir supplié, il lui a enfin dit qu’il se trouvait chez son ami. Elle s’y est alors rendu mais en lieu et place de son mari, ledit ami lui a remise une enveloppe.

Janet, qui ne peut pas lire l’anglais en tant que tel à cause de son éducation limitée, ne comprenait pas vraiment ce que signifiait le document qu’elle venait de recevoir.

Elle apprit plus tard que, selon le document en main, elle avait été conduite devant le tribunal par son mari et qu’avec son consentement, un divorce avait été scellé.

C’était le plus grand choc de sa vie.

Il s’est avéré qu’elle était devenue une victime d’une manigance opérée dans les tribunaux coutumiers à Lagos, qui permet à un homme de divorcer de sa femme en louant simplement une autre femme pour défendre sa cause devant la cour.

Légalement au Nigeria, un homme ne peut pas divorcer de sa femme sans la participation de la femme dans le processus.

Le divorce, comme dans de nombreux pays du monde, est un long processus qui cherche à satisfaire les deux parties pour atteindre le règlement souhaité.


Mais grâce à l’aide payée par certains individus au sein de certains tribunaux coutumiers de Lagos qui maîtrisent l’art de tromper les juges, un homme peut simplement contourner ces processus en louant une femme.

Cette dernière se présente comme l’épouse, dit à la cour qu’elle est d’accord avec «son mari» pour une séparation permanente, et immédiatement, ils obtiennent ce qui est appelé un «divorce Jankara».

La vraie femme à la maison jouant la bonne épouse obtient plus tard le document statuant qu’elle avait été divorcée.

Janet n’avait d’autre choix que de supplier son mari qui a depuis insisté sur le fait que sa décision était définitive, malgré l’implication de leurs deux familles dans l’affaire.

Mais son cas en est un parmi tant d’autres, dans une période où de nombreux Nigérians touchés par la contrainte économique actuelle sont à la recherche de différentes façons d’abandonner leurs devoirs conjugaux et domestiques ou se débarrasser de leurs conjointes purement et simplement.

En octobre, une organisation non gouvernementale, Family Reloaded Organization, a déclaré que plus de 30 000 mariages ratés ont été enregistrés dans la région de Badagry, dans l’État de Lagos, seulement entre janvier et septembre 2016.

Felicia Essan

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