Nigeria

Dès après son retour dans son pays, Wole Soyinka s’en prend à ses compatriotes

Le Prix Nobel de Littérature, Wolé Soyinka, fait actuellement  l’actualité dans son pays suite à la victoire de Donald Trump. Et pour cause, l’écrivain nigérian  est actuellement au centre d’une grosse polémique dans sa décision de retourner dans son pays après la victoire de l’adversaire d’Hilary Clinton . Non compris par ses compatriotes qui le critiquent, Wolé Soyinka dit qu’il y a trop d’illettrés au Nigeria.

« Le jour de l’investiture de Trump, je serai en deuil. Mais vous savez quel sera mon deuil? Je pleurerai la mort du bon sens au Nigeria. Parfois, j’ai honte de partager ma nation avec des imbéciles », avait déclaré Soyinka, âgé de 82 ans.  Il a ensuite ajouté   qu’il y a « trop d’illettrés au Nigeria ».

Dès après son retour dans son pays, Wole Soyinka s’en prend à ses compatriotes

Wolé Soyinka, l’un des  farouches opposants aux dictatures militaires au Nigeria, avait laissé entendre il y a une semaine déjà, avoir « jeté » sa carte verte américaine (permis de résidence), à cause de la victoire de Donald Trump. Cette réaction a fait le tour des médias nigérians et ainsi que ceux du monde.

Beaucoup de Nigérians ne partagent pas du tout cette attitude de l’écrivain et pensent qu’il s’est déconnecté de la réalité du Nigéria. Pour beaucoup de Nigérians, les Etats-Unis  restent l’Eldorado.

« Je veux le voir pour le croire. Il n’avait qu’à me la donner!« , a réagi  un internaute après l’acte posé par l’intellectuel nigérian.
Selon les données du  Migration Policy Institute, basé à Washington, le nombre de ressortissants du Nigéria   vivant  aux USA est estimé à 376.000  (chiffres de 2015).

« Je n’ai pas de mal à recevoir des critiques. Mes étudiants m’ont régulièrement demandé des comptes sur mes idées », répondait l’écrivain à un journaliste local, qui l’interrogeai sur les vives critiques dont il faisait l’objet.


Rappelons que Wolé Soyinka est un écrivain engagé. Il a, dans les années 60, passé 22 mois en prison pendant la guerre d’indépendance du Biafra. En 1994, il a été contraint à l’exil après avoir été condamné à mort pendant le règne de  Sani Abacha.

Yao Junior L

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