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Révélations sur la vie de Blaise Compaoré à Abidjan

Passé par Yamoussoukro puis Casablanca, l’ancien président burkinabè s’installe à Abidjan.

De retour sur la terre ivoirienne  après un séjour de trois semaines à Casablanca, au Maroc, Blaise et Chantal Compaoré ont finalement posé leurs valises dans la nuit du 12 au 13 février (2015) à Abidjan. Arrivés discrètement par un vol spécial affrété par la présidence ivoirienne, l’ex-président burkinabè et son épouse ont préféré une vaste résidence d’État du quartier chic de Cocody Ambassade à leur maison des Deux-Plateaux, où ils séjournent habituellement quand ils se rendent au bord de la lagune Ébrié.

Selon leurs proches, ils comptent s’y installer pour une longue durée et indéterminée, espérant ainsi clore leur périple de réfugiés VIP entamé depuis la chute de « Blaise », le 31 octobre dernier. « Blaise m’a dit qu’il souhaitait aller à Abidjan il y a un mois, raconte l’un de ses confidents. Lui et Chantal voulaient retrouver un cadre de vie ouvert et plus dynamique. » L’ancienne première dame, de nationalité ivoirienne, serait pour beaucoup dans ce choix de retour en terre d’éburnie. Mondaine et liée aux élites locales, elle vivait, selon nos sources, assez mal son éloignement de la pétulante métropole abidjanaise.

Accueillis par Alassane Ouattara après leur fuite du Burkina, Blaise Compaoré et ses proches étaient jusque-là logés à l’hôtel Président de Yamoussoukro, un luxueux établissement étatique construit sous Félix Houphouët-Boigny. Ils n’en sortaient quasiment jamais.


A Abidjan Compaoré continu de s’entretenir physiquement en faisant du vélo en salle ou de la gymnastique. Son moral,lui serait plus fluctuant. Alors que son premier cercle affirme qu’il a gardé tout son sens de l’humour, d’autres sont plus reservés.  » Il a des jours avec et des jours sans », glisse l’un de ses visiteurs. Le choc du 31 octobre n’aurait pas été digéré, et le président déchu serait encore atteint psychologiquement. Toujours en contact avec son ancien bras droit, Gilbert Diendéré, il garde un œil sur la situation politique à Ouagadougou, tout en veillant à ne pas intervenir de manière trop visible pour ne pas semer le désordre dans le pays qu’il a dirigé pendant vingt sept ans. Le seul collaborateur resté à ses côtés est son conseiller spécial, le Mauritanien Moustapha Chafi. Les éléments de la garde présidentielle qui l’avaient accompagné en Côte d’Ivoire sont tous retournés au Burkina, à l’image de son aide camp, le lieutenant-colonel Coulibaly. Sa garde garde actuelle est donc essentiellement composée d’éléments du Groupement de Sécurité de la Présidence Ivoirienne (GSPR)

Hippolyte YEO

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