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Rumeur de fabrication du CFA au Cameroun: voici la vérité!

Il y a quelques jours, une nouvelle s’était répandue comme une traînée de poudre, selon laquelle les billets du Franc CFA émis par la BEAC (Banque Centrale des Etats de l’Afrique Centrale) seront désormais fabriqués au Cameroun. La Banque centrale des États de l’Afrique centrale a donc tenu à tordre le cou à cette rumeur.

Selon la BEAC, les billets de Francs CFA de l’Afrique Centrale continueront d’être imprimés à Chamalières, à côté de Clermont-Ferrand, en France, contrairement à la fausse information.

« Cette fausse information resurgit une fois de plus ? », s’agace-t-on à Yaoundé, au siège de la banque commune au Cameroun, au Gabon, à la Guinée équatoriale, au Congo, au Tchad et à la Centrafrique. L’information avait surgi l’année dernière, à la suite de la publication d’un appel d’offres de la BEAC, selon Jeune Afrique.

Tout est parti du fait que la banque cherchait à acquérir « 600 rouleaux de feuillards synthétiques siglés « BEAC » et 54 machines à cercler les billets de banque », à la suite de quoi plusieurs médias en ligne en avaient conclu que l’institut d’émission allait désormais fabriquer lui-même sa monnaie.

 Une Mesure de sécurité

« Les rouleaux de feuillards synthétiques sont utilisés par la machine à cercler pour attacher les billets, rappelle-t-on à la BEAC. L’opération de cerclage consiste simplement à attacher les billets, par lot de mille, avec un fil très résistant, pour éviter qu’un billet soit soutiré lors des manipulations. Il s’agit donc d’un dispositif de sécurité. »


C’est un procédé qui a toujours existé au sein de la Banque Centrale seulement que depuis quelques temps le nouveau code des marchés de l’institution lui impose désormais de lancer des appels d’offres pour l’acquisition de ce matériel, en faisant jouer la concurrence. Cette publicité a débuté l’année dernière.

La BEAC fait par ailleurs observer que la fabrication de la monnaie exige une compétence pointue. Par conséquent, très peu de banques centrales impriment leurs propres billets.

Hippolyte YEO

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