Afrique

Sahel: fusion des principaux groupes islamistes

La fusion des groupes islamistes du Sahel est effective depuis le jeudi dernier. En effet, l’ensemble des groupes djihadistes qui sévissent dans cette région veulent opérer en rang uni face à l’adversaire sur le terrain. Pour cela, ils ont décidé de se mettre ensemble. Désormais, un seul leader dirigera les groupes.

Les principaux groupes armés djihadistes sont dorénavant réunis sous un seul nom: « Ansar Al Islam we Al Mouslimin » (soutien de l’Islam et des musulmans). Cette nouvelle coalition est constituée d’Ansar Eddine, l’Emirat du Grand Sahara (six Katibas affiliées à Aqmi), la Katiba des Mourabitounes, dirigée par l’Algérien Moctar Bel Moctar et celle de Macina (Voullan).

« Ansar Al Islam we Al Mouslimin » est dirigé par  l’émir du groupe Ansar Eddine, Iyad Ag Ghali. Ce dernier avait déjà fait son allégeance à l’émir d’Al Qaida, Aymen Edhewahiri et Abou Mousaab Abdel Wedoud, l’émir d’Aqmi.

Avant de se fusionner, les principaux leaders des différents groupes ont eu une rencontre à laquelle ont pris part les chefs militaires Iyad Ghali (Ansar Eddine), Yahya Abou El Himam (émir de la région du Sahara), Mohamed Koffa (émir du groupe Macine), Hacen Al Ansari (émir adjoint des Mourabitounes) et Abou Abderrahmane Sanhaji (cadi de la zone du Sahara).

Pour la petite histoire, cette idée de se fusionner n’avait pas aboutie en 2013 à cause des points de vue divergents alors que le but poursuivi était de faire face aux soldats français au Mali.

De l’avis de bon nombre d’observateurs il faut s’attendre, dans les jours à venir, à des  actions d’éclat du nouveau groupe. « Allons-nous vers plus d’attentats ou de prises d’otages? », s’interroge un observateur avisé de la crise qui secoue le Sahel avec l’arrivée des terroristes.


« Cette union des groupes djihadistes dans la région, revêt une importance particulière, moins d’un mois après que les 5 pays du Sahel (Mali, Mauritanie, Niger, Tchad et Burkina Faso) aient annoncé leur intention de mettre en place une force commune pour faire face à ce qu’ils appellent le terrorisme », écrivent nos confrères de mauriweb.

Rappelons que, dans le cadre de la lutte contre les terroristes, la France a renforcé sa présence à la frontière nigéro-malienne après la mort de 16 soldats nigériens dans une embuscade tendue par l’un des groupes armés de la région.

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