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Afrique: Sanctions de l’UE contre le Burundi: les présidents Yoweri Museveni (Ouganda) et John Magufuli (Tanzanie) réagissent!

Concernant les sanctions prises par l’Union Européenne (UE) contre le Burundi, deux présidents est-africains ont exprimé leur courroux. Ils s’agit des présidents Yoweri Museveni (Ouganda) et John Magufuli (Tanzanie). Ces deux hommes d’Etat ne sont pas allés du dos de la cuillère pour critiquer de façon ouverte, l’UE.

Samedi dernier à Dar es Salaam, la capitale tanzanienne, ils ont lancé un appel en faveur de la levée des sanctions de l’Union européenne contre le Burundi. C’était au cours d’un sommet régional de la Communauté est-africaine (EAC).

Selon John Magufuli, président de la Tanzanie, il faut que l’Europe se concentre sur ses propres problèmes. “Ils (les Européens) prennent des sanctions contre le Burundi quand ils sont également confrontés à des difficultés chez eux comme le Brexit”, a laissé entendre monsieur Magufuli.

Cette position de fermeté, est celle qu’exprime son homologue Ougandais, Yoweri Museveni, également président de l’EAC.

“C’est notre problème. Nous ne voulons pas que l’Union européenne prenne des mesures contre un Etat membre sans discussions avec nous”, a déclaré M. Museveni, principal médiateur dans la crise politique burundaise.

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Mais contre toute attente, ces réactions des deux présidents sont loin de tomber dans de bonnes oreilles. Car, l’appel  a aussitôt été rejeté par un diplomate européen.

L’ambassadeur de l’UE en Tanzanie et auprès de l’EAC, Roeland van de Geer, a insisté sur le fait que “les sanctions resteront en place tant que la situation ne changera pas”.


Depuis plusieurs mois, le Burundi traverse une grave crise politique émaillée de violences, suite à la candidature en avril 2015 du président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat, jugé  controversé, et sa réélection en juillet de la même année.

Les  violences ont déjà fait de 500 à 2.000 morts, selon les sources Onusiennes et des ONG. Des centaines de cas de disparitions forcées et de tortures ont poussé à l’exil plus de 400.000 Burundais.

Yao Junior L

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