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Témoignage: Enle­vée et trans­for­mée en esclave s3xuelle, elle fait un film pour sensibiliser le public

Le témoi­gnage de la comé­dienne Frida Farrell fait partie de ceux qui vous glacent le sang.

Elle a été enle­vée et trans­for­mée en esclave s3xuelle en plein centre de Londres il y a 14 ans. La comédienne, aujourd’­hui âgée de 36 ans, a transformé son calvaire en film. L’his­toire que raconte Frida Farrell ressemble à un de ces télé­films catas­trophes diffu­sés en milieu d’après-midi par les chaînes de télé­vi­sion.

Malheu­reusement, le récit que fait cette jeune femme de 36 ans n’a rien de fiction­nel. Origi­naire de la Suède, Frida avait 22 ans avec un diplôme d’une école de théâtre en poche, lorsqu’elle a décidé de poser ses bagages à Londres pour deve­nir comé­dienne.

Témoignage: Enle­vée et trans­for­mée en esclave s3xuelle, elle fait un film pour sensibiliser le public

Une nouvelle étape dans la vie de cette jeune femme qui avait déjà vécu dans de nombreux pays.

Son quoti­dien était celui de toutes les aspirantes actrices : courir les castings, enchaîner les auditions pour espé­rer décro­cher un rôle ou une figu­ra­tion et gagner un peu d’argent. En marchant dans Oxford Street, elle a fait la rencontre de Peter « la petite cinquan­taine, portant un costume et semblant convenable », comme elle le raconte à Cosmo­po­li­tan. Se présen­tant comme un recru­teur de mannequins, il lui avait proposé de poser pour des photos. « Je lui ai dit que je ne faisais plus trop de photos, il a insisté, en me disant que ce ne serait qu’une demi-jour­née de travail et que ce serait vrai­ment bien payé. Il m’a tendu sa carte, en me disant de véri­fier sur son site web et de me passer un coup de fil si j’étais inté­res­sée pour faire des essais photos le lende­main. »

De retour chez elle, Frida est allée voir le site inter­net de Peter et n’y a rien vu sortant de l’or­di­naire.

Elle a donc pris un rendez-vous pour le lende­main. Lors de cet après-midi passée à Harley Street, dans l’ap­par­te­ment de Peter, où se trou­vait égale­ment son assis­tante, la jeune femme a fait des essais photos dans des condi­tions tout à fait normales. L’homme lui a dit qu’il donne­rait les photos à son client et que, si Frida conve­nait, ils se rever­raient le lende­main pour faire le shoo­ting.

Vingt-quatre heures plus tard, Frida Farrell était de retour dans cet appar­te­ment du 5ème étage. Peter lui a confirmé qu’elle avait été choi­sie. C’est à ce moment là que l’en­fer s’est ouvert sous ses pieds.

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« J’ai sonné à la porte et Peter a ouvert en me disant genti­ment bonjour. Mais dès que je suis entrée, il a claqué la porte derrière moi et l’a fermée à clé. Je me suis retour­née, comme au ralenti, et je l’ai regardé tour­ner la clé et la mettre dans sa poche. Le compor­te­ment de Peter avait tota­le­ment changé. Mon esprit s’em­bal­lait, je pensais : “C’est pas normal, pourquoi il a verrouillé la porte ?” »

Sentant que quelque chose ne tour­nait pas rond, Frida lui a alors demandé ce qui se passait. En guise de réponse, il a sorti un couteau qu’il avait gardé caché sur lui, sans dire un mot : « II ne m’a pas mena­cée, mais il tenait ce couteau comme pour me dissua­der de lui déso­béir. »

Malade de peur et assaillie de nausées, la jeune femme s’est sentie mal.

Peter l’a auto­ri­sée à aller dans la salle de bain, dont il était impos­sible de s’en­fuir. Il a confisqué son sac à main et son télé­phone portable aupa­ra­vant. Au bout de quelques minutes, il l’a rejointe, lui tendant un sac. Et il lui a ordon­né d’en­fi­ler les sous-vête­ments sales qu’il conte­nait. Il est ensuite revenu la voir, en lui appor­tant un verre de lait pour « soula­ger son mal de ventre ».

Une bois­son qu’il avait droguée, comme Frida l’a rapi­de­ment constaté.

« J’ai mis la culotte la moins sale que j’ai pu trou­ver dans le sac. Je suis retour­née au salon. Je me sentais embru­mée. Il m’a ordonnée de me mettre à genoux pour pratiquer un acte sexuel sur lui. « et pendant que je le faisais. Je me deman­dais si je pour­rais attra­per le couteau que Peter avait posé près de sa main. J’ai pensé que je pour­rais le mordre très fort, mais je savais que si je faisais ça, il me poignar­de­rait. »  Puis elle s’est endor­mie et s’est réveillée dans un autre appar­te­ment, sans sous-vête­ments. Comme elle dit avec luci­dité : « C’est peut-être mieux que je ne me souvienne pas de ce qui s’est passé. »


Après cet épisode, la jeune femme a été régulièrement droguée. « Une fois, je me suis réveillée, après avoir été droguée et il y avait un homme avec moi. Je vous laisse imaginer ce qui s’est passé ensuite. » Pendant ces trois jours de capti­vité, « des hommes venaient et repar­taient ».

Peter me disait  le prochain  est en route. Je ne sais pas combien il y en a eu au total, peut-être quatre ou cinq, mais une fois de plus, c’est peut-être mieux que je ne m’en souvienne pas.

Frida a fina­le­ment réussi à s’en­fuir, après que Peter a oublié de verrouiller la porte de l’ap­par­te­ment derrière lui.

« Honteuse » de ce qui s’était passé, elle a mis quatre jours à trou­ver le courage d’al­ler voir la police. Des enquê­teurs qui lui ont fait comprendre, « sans lui dire direc­te­ment », qu’elle était coupable de ce qui lui était arrivé. Ils ont tout de même perqui­si­tionné l’ap­par­te­ment où elle avait été rete­nue captive.

« Je ne sais pas si Peter a jamais été arrêté. La police a dit que l’ap­par­te­ment était loué pour la semaine. Ses empreintes digi­tales n’avaient pas trouvé de corres­pon­dance dans leur système. Son numéro de télé­phone était un numéro pré-payé. Les traces de son site inter­net menaient en Europe de l’Est mais ils n’ont pas réussi à le loca­li­ser. »

Il aura fallu des années à Frida Farrell pour se confron­ter à ce passé si doulou­reux. Et c’est en écri­vant le scéna­rio de Selling Isobel, qui retrace sa propre histoire. Elle a trouvé le courage d’en parler. Car comme elle le dit : « Si ça m’est arrivé aussi faci­le­ment, ça peut arri­ver à n’im­porte qui. »

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