Politique

Gabon: Au moins 200 manifestants arrêtés, Jean Ping révèle le nombre de morts

Suite à la proclamation des résultats de l’élection présidentielle gabonaise, militants et sympathisants qui ne partagent pas du tout les résultats des urnes, n’ont pas caché leur mécontentement. Ils ont violemment manifesté leur colère.

Dans plusieurs villes du pays, la tension est montée d’un cran. Jets de pierres contre les gaz lacrymogènes opposaient les deux camps. Des émeutes couplées de pillages ont été enregistrées ça et là et l’Assemblée nationale a été incendiée. Au Quartier général de l’opposant Jean Ping, qui réclame sa victoire les militaires ont  pris d’assaut le coin. De sources bien informées, au moins 200 manifestants de l’opposition sont arrêtés et deux autres sont morts par balle.

«Il y a deux morts et plusieurs blessés de source sûre», a annoncé Jean Ping en évoquant l’assaut donné quelques heures après la proclamation des résultats et la victoire contestée d’Ali Bongo Ondimba. «Ils ont attaqué vers 1 heure (2 heures dans la nuit de mercredi à jeudi en France). C’est la garde républicaine. Ils ont bombardé par hélicoptères puis ils ont attaqué au sol», précise Jean Ping

Au niveau de la police, on fait état de six blessés dans leur rang, selon  le commandant de la police nationale gabonaise

Selon nos confrères de Jeune Afrique, « Jean-Pierre Rougou, vice-président de l’Union nationale (UN, opposition), Zacharie Myboto, président de l’UN, sa fille Chantal Myboto ainsi que le mari de cette dernière, Paul-Marie Gondjout, ont été arrêtés dans la matinée.  Nous ne savons pas où ils se trouvent, a fait savoir Jean-Pierre Rougou.


Dans la foulée, l’opposition annonce qu’au moins deux personnes ont été tuées dans l’assaut. Selon les résultats rendus par la Cenap, Jean Ping arrive en seconde position avec 48,23%  contre 49,80% des voix pour Ali Bongo. Résultats qui sont à la base des violences qui secouent le Gabon en ce moment.

Yao Junior L.

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