Kenya : Le gouvernement prévoit 237 millions de dollars pour l’achat des armes
Le budget militaire du Kenya, d’une valeur de 1,21 milliard de dollars, fait craindre une course aux armements en Afrique de l’Est
Le pays prévoit de dépenser 237 millions de dollars pour l’acquisition d’armes pour l’exercice financier qui commence en juillet.
Les prévisions budgétaires soumises à l’examen des parlementaires montrent que les dépenses militaires du Kenya passeront de 1,09 milliard de dollars à 1,21 milliard de dollars pour l’exercice financier qui commence le 1er juillet 2019.
Sur 1,21 milliard de dollars proposés pour les Forces de défense du Kenya, 237 millions de dollars seront utilisés pour l’achat de matériel militaire. Il s’agit d’une forte augmentation par rapport aux 175 millions de dollars dépensés à cette fin au cours du présent exercice financier.
Les lourdes dépenses militaires du Kenya dépendent de la nécessité de défendre son territoire contre les terroristes d’Al-Shabaab basés en Somalie qui, dans le passé, ont pris pour cible les civils et les forces de sécurité dans les grandes villes.
Toutefois, on craint que le gros budget militaire du Kenya ne déclenche une course aux armements dans la région, l’Ouganda ayant déjà augmenté ses dépenses d’arsenal.
Au cours des cinq dernières années, le Kenya est en tête de ses voisins de la région, tant en ce qui concerne la taille de son budget que la croissance annuelle de ses dépenses militaires.
Les dépenses militaires en Ouganda sont passées de 347 millions de dollars en 2017 à 406 millions de dollars en 2018, selon l’économie commerciale. Les dépenses militaires en Ouganda se sont élevées en moyenne à 226,03 millions de dollars de 1962 à 2018, atteignant un niveau record de 612 millions de dollars en 2010.
Les dépenses militaires en Tanzanie se sont élevées en moyenne à 249,34 millions de dollars de 1967 à 2018, atteignant un niveau record de 665 millions de dollars en 2018.
Selon le site américain Global Fire Power (GFP), le Kenya est la 86e puissance militaire africaine en 2019.
Crédit photo : theeastafrican