Afrique

La Côte d’Ivoire et le Ghana s’accordent sur les prix du cacao

La signature de cet accord a eu lieu à Abidjan ce mercredi 28 mars, lors de la 6e édition de l’Africa CEO forum. La Côte d’Ivoire et le Ghana sont les deux premiers producteurs mondiaux de cacao. L’objectif de cet accord est d’améliorer le prix d’achat de la fève de cacao afin de lutter contre la contrebande.

Un accord dans lequel la Côte d’Ivoire et le Ghana s’engagent à s’accorder dans leur politique de commercialisation du cacao. Les deux pays ont convenu d’annoncer chaque année de manière concomitante, le prix aux producteurs.

L’union sacrée autour du cacao?

Yves Koné, président du Conseil du café-cacao en Côte d’Ivoire a déclaré à l’AFP  » Chacun va annoncer son prix… Mais nous allons essayer de rapprocher les prix. les deux pays n’ont pas les mêmes systèmes de fixation des prix « .

Léonard Assemian, président d’une coopérative de planteur dans l’est du pays a affirmé à Afrikmag croire très peu en cet accord:  » On espérait un accord entre les deux gros pays producteurs pour garantir un prix unique et intéressant aux producteurs des deux pays, mais ce n’est pas le cas.. Le cacao sera toujours mal payé ». « Pour parler comme la tendance, à quoi ça sert de signer un accord sur le prix, qui ne garantit pas un prix fixe et unique aux planteurs des deux pays? a-t-il interrogé.

La Côte d’Ivoire et le Ghana entretiennent des tensions dues à la différence de prix payé aux producteurs qui entraîne la contrebande. Après une baisse en 2017, le cacao est à nouveau en hausse. Cet accord entre les deux pays permettra aussi de limiter et amortir les fluctuations de prix et lutter contre la spéculation.


Ces deux pays voisins et jumeaux dans la géographie, le peuplement et l’agriculture, représentent plus de 60% de la production mondiale de cacao. La Côte d’ivoire qui est le premier producteur mondial de cacao avec une production d’environ 2 millions de tonnes par an ne transforme que moins de 500.000 tonnes.

Le président Alassane Ouattara avait déclaré en mi-novembre  » Nous travaillons en relation avec le Ghana, mais également avec la Banque africaine de développement et la Banque mondiale pour trouver un moyen de stockage pour une meilleure maîtrise de l’offre du cacao sur le marché mondial « .

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