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Afrique: Le taux de mortalité des patients opérés trop élevé que dans le reste du monde

Le taux de mortalité lors des opérations chirurgicales est deux fois plus élevé en Afrique qu’en moyenne dans le monde, ont affirmé, mercredi 4 janvier, des chercheurs dans une étude mettant au jour un fléau rarement discuté.

L’enquête dont on pourrait qualifier de plus complète de la chirurgie en Afrique, a été financée par le Medical Research Council d’Afrique du Sud et a couvert 247 hôpitaux dans 25 pays.

Selon les résultats de l’étude publiés dans le journal médical Lancet, en théorie, la mortalité pourrait être moins élevée sur ce continent qu’ailleurs. Les patients y sont en effet plus jeunes et y subissent des interventions moins lourdes.

Selon l’étude, près d’1 patient sur 5 a développé une complication postopératoire et parmi eux, presque 1 sur 10 en sont morts alors que 4 patients sur 5 étaient considérés à risque faible : ils étaient jeunes et  bonne santé. « Beaucoup de vies pourraient être sauvées par un suivi efficace des patients », peut-on lire dans The Lancet.

«Les patients opérés en Afrique sont plus jeunes que la moyenne mondiale, avec un profil à moindre risque et des taux de complications plus faibles, et pourtant deux fois plus susceptibles de mourir», écrivent les auteurs.

les facteurs contribuant à ces pertes en vies humaines sont entre autres le faible taux de spécialistes, une infrastructure hospitalière médiocre et un manque de surveillance post-opératoire.

Les données ont montré qu’il n’y avait que 0,7 spécialiste pour 100 000 personnes dans les pays étudiés, environ 30 fois moins que les niveaux nécessaires pour réduire la mortalité.


Bien que le but principal de l’étude était d’examiner les résultats chirurgicaux, les auteurs ont déclaré que le besoin criant de chirurgie sur le continent où seulement 212 opérations sont pratiquées pour 100 000 habitants par an, soit « 20 fois moins » que ce qui serait nécessaire pour couvrir les besoins vitaux de la population. Il n’y a même pas un chirurgien, un obstétricien ou un anesthésiste pour 100 000 habitants alors qu’il en faudrait entre 20 et 40. « Une pénurie de main-d’œuvre et de ressources aboutit à une chirurgie moins sûre », selon les chercheurs pour qui « l’absence de chirurgie en Afrique tue énormément et de manière silencieuse ».

Bien qu’il y ait un besoin urgent d’améliorer les soins péri-opératoires en Afrique, les auteurs ont déclaré que l’absence de chirurgie représentait « un tueur silencieux qui a probablement emporté plus de vies »

Felicia Essan

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