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De nouvelles Armes de fabrication Française ont été retrouvées chez les islamistes de Boko Haram

La semaine dernière, l’armée nigériane a retrouvé des bombes dans des zones où sévit Boko Haram, dans la région de l’Etat de l’Adamawa.

Les numéros de série sur ces explosifs sont riches en enseignements, ils ont orienté les recherches de RFI vers la France et l’entreprise Matra qui au début des années 80 a équipé l’armée nigériane en bombes à sous-munition de type Beluga.

A l’époque, aucun traité n’interdisait l’usage ou la cession de ces armements et cette période coïncide avec la vente, pour le compte de l’aviation nigériane, de plusieurs avions d’attaque Alpha jets. Des engins fabriqués par Dassaut-Breguet en France et Dornier.

Les insurgés ont donc probablement récupéré ces bombes Beluga dans des dépôts de munitions sur des bases aériennes nigérianes. Les Alpha jets nigérians étaient notamment basés à Kano et Kainji. Ou alors ils auraient acheté ces engins chez les Française par des voies obscures.

Le Problème, chaque bombe pèse 285 kilos. Elles sont généralement rangées dans de gros conteneurs fermés de 3,5 mètres de long, difficiles à dissimuler. Les sous-munitions découvertes, beaucoup plus petites, ne pèsent que 1,3 kilo. Chaque bombe Beluga contient 151 de ces sous-munitions.

D’après les photos publiées par l’armée nigériane, les explosifs retrouvés seraient de type GR-66-EG, autrement dit des grenades à éclats, mortelles dans un rayon de 50 mètres. L’armée nigériane utilise toujours ses Alpha jets et vient même d’en acheter deux supplémentaires sur le marché civil aux Etats-Unis.

Le Nigeria est signataire de la convention d’Oslo sur les sous-munitions, mais n’a pas encore ratifié le texte.

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