Côte d'Ivoire

Attentat-Côte d’Ivoire: recueil de témoignages, AQMI revendique l’attaque

Suite au premier attentat terroriste enregistré par la Côte d’Ivoire, dimanche 13 Mars 2016, https://afrikmag.com/attaque-de-grand-bassam-6-terroristes-neutralises-bilan-lourd/, nombreux sont les témoignages qui fusent de divers horizons. Parmi ces témoignages, celui du Prince Charles d’Orléans  qui séjournait à Abidjan avec son épouse et d’autres personnalités comme Catherine Déneuve, Carla Bruni Sarkozy ou Jamel Debbouze, dans le cadre du Gala de Fondation «Children of Africa» présidé par la Première Dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara.


Le Prince Charles d’Orléans, un ancien officier de l’armée terrestre, descendant de la famille royale française, s’était rendu à la plage de Grand Bassam avec sa femme et des amis pour profiter du beau soleil éburnéen sans s’imaginer que cette journée se transformerait en une horreur. Comme il l’a appris sur sa page facebook.

«Il était 12h30 , nous venions d’arriver d’Abidjan avec trois amis . Il faisait un temps de rêve, la mer était magnifique.  Le temps de me mettre en maillot de bain et de parcourir vingt mètres pour aller jusqu’à la mer avec un ami, on a entendu un premier tir. Ce devait être cinq minutes après notre arrivée. Sans doute un calibre 22 LR. On aurait dit un pétard. Il y avait un monde fou sur cette plage à laquelle les Ivoiriens accèdent en payant. Tout le monde s’est figé un instant. Puis il y a eu un second coup de feu, du 9 mm sans doute, et là, tout le monde s’est mis à courir dans tous les sens», explique t-il

Mais un instant après les choses semblaient se calmer selon le Prince, avant la reprise des tirs

«Nous avons rejoint mon épouse et nos autres amis, et sommes restés ainsi à l’abri quelques minutes. Puis, je suis reparti sur le sable vers la mer pour me baigner. Et là, ça a commencé à tirer dans tous les sens. Retour aux abris (…). Les gens couraient dans tous les sens. Et puis, on a vu des blessés, des morts peut-être, sur le sable. Et là on s’est dit qu’il fallait partir, vraiment, le plus vite possible. A ce moment-là, on entendait un tir toutes les dix ou quinze secondes. On nous tirait dessus, les balles fusaient. Le personnel de l’hôtel s’était mis à l’abri dans un bungalow tout en verre en bordure de plage»,poursuit -il

Dans la même lancée, RFI a recueilli le témoignage d’Eugène Kakou, un journaliste ivoirien et ancien président du conseil national de la presse, qui était présent sur place au moment de l’attaque : « On était au bord de l’eau quand il y a eu des coups de feu. Des gens ont dit au départ que ce sont des pétards, des gens fêtent un anniversaire. Mais moi ayant fait l’armée, je sais ce que c’est. J’ai entendu les coups de feu, il devait être 12h45 ou 13h… Tout le monde a commencé à se sauver, moi je suis allé me planquer d’abord dans les toilettes, et puis ça tirait, ça tirait, très fort, ça ne devait pas être des mitraillettes, peut-être des pistolets, une vingtaine ou une trentaine de coups de feu. Quand je suis ressorti, une fille est arrivée elle était couverte de sang, elle disait ‘ils ont tué mon fiancé’ ».

A ce jour, le bilan provisoire officiel est de 18 victimes, dont 15 civils et trois éléments des forces spéciales. 33 blessés dont 26 sont encore dans les structures sanitaires publiques et privées et totalement pris en charge a informé le Ministre de l’Intérieur,  Hamed Bakayoko.

Selon RFI toujours, qui relaie le site mauritanien al-Akhbar, l’attentat pourrait avoir été mené par al-Mourabitoune, le groupe de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar qui, depuis fin 2015, est devenu une brigade d’Aqmi.

Hippolyte YEO

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