Dans un message publié sur X, le général Muhoozi Kainerugaba, fils du président et chef des forces de défense ougandaises, a menacé de frapper la ville de Bunia, dans l’est du Congo voisin, si « toutes les forces » sur place ne rendaient pas leurs armes dans les 24 heures.
Il a noté qu’il avait été autorisé par le président du pays, son père, Yoweri Museveni, à poursuivre l’offensive à moins que les forces à Bunia ne se rendent dans les prochaines 24 heures.
Kainerugaba avait affirmé plus tôt samedi que des membres du groupe ethnique Bahima étaient massacrés, mais il n’avait fourni aucune preuve, comme l’a rapporté Reuters.
« Mon peuple, les Bahima, est attaqué. C’est une situation très dangereuse pour ceux qui attaquent mon peuple. Personne sur cette terre ne peut tuer mon peuple et penser qu’il n’en souffrira pas ! » a-t-il déclaré.
« Bunia sera bientôt aux mains de l’UPDF », a-t-il déclaré dans un autre message, faisant référence aux Forces de défense du peuple ougandais.
Il a également publié sur sa page X des vidéos très horribles de meurtres de masse qu’il prétendait perpétrés par des milices congolaises.
Les craintes qu’un affrontement entre les forces congolaises et les rebelles du M23 supposément soutenus par le Rwanda puisse se transformer en une guerre régionale plus vaste sont exacerbées par la menace posée par le général Muhoozi, révèle l’article de Reuters .
Le conflit dans l’est de la RDC s’est intensifié en janvier 2025, avec des affrontements à Goma, au Nord-Kivu, déplaçant plus de 480 000 personnes et aggravant une crise humanitaire déjà désastreuse.
À l’époque, 5,6 millions de Congolais étaient déplacés à l’intérieur du pays, dont plus de 4 millions vivaient dans les régions de l’est.
Alors que les groupes armés et les forces militaires continuent de se battre, les civils continuent d’être des cibles régulières.
En 2022, le général, qui a une longue histoire de tweets controversés, a qualifié le M23 de « nos frères » luttant pour les droits des Tutsis au Congo.
Début janvier, le chef militaire ougandais, via un tweet, a fait part de son intention de décapiter le leader de l’opposition le plus éminent du pays , Bobi Wine.
Kainerugaba a déclaré que son père, qu’il appelait Mzee, était la seule raison pour laquelle Bobi Wine était protégé de lui.
