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Kemi Seba réagit après sa condamnation

L’activiste franco-béninois Kemi Seba a affirmé au lendemain de sa condamnation « assumer chaque mot, chaque lettre » de ce qu’il a dit. Interpellé le 21 décembre 2019, il était accusé d’avoir proféré des injures à l’encontre des présidents burkinabè, ivoirien, nigérien et français.

« Je ne regrette absolument rien de ce que j’ai dit et j’assume chaque mot, chaque lettre » a déclaré Séba dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, au sortir de son procès où il était condamné à deux mois de prison avec sursis et d’une amende de 200 000 francs CFA.

Il s’est confié dans la foulée à la presse. Le militant anti-Cfa a clairement fait savoir qu’il ne regrettait rien de ce qu’il a dit. 

Pour lui, tant que les présidents africains continueront « à recevoir des ordres des forces néocoloniales françaises, il y aura toujours une jeunesse africaine qui prendra ses responsabilités peu importe le prix à payer ». Il indique d’ailleurs que la prison n’arrêtera pas ses compagnons de conviction et lui. La mort non plus.

Son message au président Kaboré

Revenant sur sa condamnation, le président de l’Ong Urgences panafricanistes a fait savoir que les deux mois de prison avec sursis qu’on lui a infligé ne sont que des mois symboliques « parce que même les juges savent (qu’il a) raison ». S’adressant au président Burkinabé, il l’invite à réfléchir à deux fois avant de l’arrêter la prochaine fois. « En nous persécutant de la sorte, on est entendus 100 fois plus par la jeunesse africaine » fait-il savoir.

Kemi Seba est ensuite revenu sur ses conditions de détention. Des conditions qui n’étaient pas bonnes de son point de vue. « Pour quelqu’un qui est un libre penseur, qui défend les droits de ses semblables qu’on se sente obligé de l’humilier et de l’enfermer dans une cellule où il n’y a pas le minimum pour un détenu parce que tout le monde a droit à une toilette. Je constate que je n’ai pas eu ça » regrette-t-il.


« Un peu partout où nous sommes interdits et censurés, je constate que nos avis sont majoritaires »

Le militant anti-Cfa a, pour finir, adressé un message aux personnes qui selon lui, se réjouissaient de son arrestation. Il leur a fait savoir que l’histoire va dans le sens de ses compagnons de lutte et lui. « Un peu partout où nous sommes interdits et censurés, je constate que nos avis sont majoritaires » fait-il remarquer.

Rappelons que Kemi Seba est partisan des discours forts et poignants, il n’hésite pas à choquer pour faire entendre la cause qu’il défend. C’est-à-dire le combat contre le néocolonialisme, le Franc CFA etc. Il qualifie d’ailleurs la monnaie Eco, prévue pour remplacer cette devise coloniale, de « simulacre ».

SANDRA KOHET

Je suis Sandra KOHET, Web Rédactrice à AfrikMag. Passionnée de Lecture, Cuisine et voyage. sandrakohet@afrikmag.com

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