France

France: Un rappeur porte atteinte à la dignité d’un maire, et pourrait écoper d’une lourde amende

Une procédure contre le rappeur Infinit’ pour diffamation, le situera sur son sort, le 06 octobre prochain, date retenue pour le délibéré.

C’est le président de la région PACA Christian Estrosi qui a intenté le procès contre le rappeur au motif que, l’artiste, en 2015, a intitulé l’un de ses tubes « Christian E ». Le président de la région estime que cela porte atteinte à sa dignité ». Il réclame au rappeur 6.000 € de frais de justice pour diffamation.

Le procès a eu lieu le 8 septembre dernier au tribunal correctionnel de Nice. Le morceau incriminé du rappeur qui provoque le courroux chez  Christian Estrosi, associe ce dernier  au monde de la drogue, de la prostitution et de la mafia de manière assez crue.

« J’ai aucun diplôme comme Christian Estrosi, Christian Estrosi/Mais je vais devenir maire comme Christian Estrosi, Christian Estrosi ». Et de poursuivre: « Sapes de proxénète, p3tasse, donne-moi l’enveloppe (…) Mafia russe, mafia corse, mafia hongroise/J’ai du taff à proposer dans la rue à tous les malfrats qu’on croise ». Voilà les termes de la musique.

Mais devant le juge, l’avocate d’Infinit’ estime qu’il ne visait pas l’élu personnellement et réclame la relaxe de son client au nom de la liberté d’expression et de la liberté artistique. Infinit’ peine à « comprendre l’importance qu’a pris cette affaire », car pour lui « c’était un délire ».

Au terme du procès, le parquet a requis 1.500 euros d’amende contre le rappeur. Tandis que, , l’avocat de l’élu et de la ville de Nice réclament, outre l’euro symbolique, 6.000 euros de frais de justice. Le rappeur connaîtra son sort lors du délibéré final le 6 octobre prochain.

Yao Junior L.

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