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Côte d’Ivoire : la CADHP ordonne la réintégration de Laurent Gbagbo sur la liste électorale

La Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) a invité vendredi le gouvernement ivoirien à réintégrer Laurent Gbagbo sur la liste électorale.

Dans le cadre de la présidentielle d’octobre prochain, La Commission Electorale Indépendante (CEI) avait retiré de la liste électorale certains candidats dont l’ancien président, Laurent Gbagbo.

A travers un communiqué publié vendredi, 25 septembre, la CADHP a ordonné au régime d’Abidjan de réintégrer Laurent Gbagbo sur la liste électorale. Cette décision vient après celle ordonnant également la réintégration de Soro Guillaume, ancien président de l’Assemblée nationale sur la liste électorale.

L’institution judicaire internationale africaine exige aussi au régime d’Alassane Ouattara de « suspendre la mention de la condamnation pénale du casier judiciaire du requérant jusqu’à ce que la Cour se prononce sur le fond de la requête principale ».

Retiré sur la liste électorale, l’ancien président, ne peut ni voter, ni se porter candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain. Les autorités ivoiriennes ont laissé entendre que Laurent Gbagbo est condamné à une peine de 20 ans de prison, dans la célèbre affaire de casse de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), à cet effet celui-ci ne peut donc faire acte de candidature.

Il en est de même pour Soro Guillaume, ancien bras droit du Chef de l’Etat, qui s’est vu retirer de la liste électorale. Il est à son tour accusé à de recel de biens et de détournement de deniers publics. Il a aussi été condamné par contumace à 20 ans de prison.

Dans le cas de Laurent Gbagbo, le Conseil Constitutionnel indique que le dossier de candidature de l’ancien président ne comprenait pas un acte de candidature signé par celui-ci. De plus l’institution a argué que le patron du Front Populaire Ivoirien (FPI) n’a pas renoncé à son siège au sein du Conseil Constitutionnel, en tant qu’ancien chef d’Etat, ce qui l’empêche d’être candidat.

Saisie par les avocats de Laurent Gbagbo, la CADHP a aussi ordonné à l’Etat Ivoirien de lui faire un rapport « sur la mise en œuvre des mesures provisoires ordonnées dans la présente décision dans un délai de quinze (15) jours, à compter de la date de sa réception ».

Maître Claude Maintenon, s’est dit satisfait de la décision de la Cour Africaine, basée à Arusha en Tanzanie.


Acquitté par la Cour Pénale Internationale (CPI) après son procès à la Haye où il était jugé pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, lors de la crise postélectorale de 2010, Laurent Gbagbo réside actuellement en Belgique où il a fait sa demande de passeport aux autorités ivoiriennes pour regagner la Côte d’Ivoire. Cette demande est restée vaine, car en lieu et place d’un passeport, c’est plutôt un casier judicaire dans lequel figure une peine de 20 ans de prison qui lui a été remis.

Notons que sur quarante-quatre dossiers de candidature, le Conseil Constitutionnel, dirigé par Mamadou Koné, a retenu que quatre candidats pour l’élection du 31 octobre prochain.

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