Côte d’Ivoire: Soul to Soul accuse Alassane Ouattara depuis sa cellule

Le Chef du protocole du président de l’Assemblée nationale Ivoirienne, Koné Kamaraté alias Soul to Soul, a été arrêté ce lundi 09 octobre et est actuellement en détention à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). Dans une lettre ouverte au chef de l’Etat ivoirien, ce dernier s’en prend à Alassane Ouattara.

Publiée ce mercredi 11 octobre sur le site internet de Guillaume Soro, l’un des proches du président de l’Assemblée nationale a indiqué qu’une lettre ouverte a été dictée en partie par Soul to Soul alors qu’il attendait d’être présenté à un juge d’instruction à Abidjan.

Dans cette lettre, Souleymane Kamaraté Koné de son vrai nom écrit : « Aujourd’hui, à cause de mon patron Guillaume Soro, je suis en prison. Parce que ce n’est pas moi qu’on vise ! (…) C’est mon patron qu’on cherche ».

Le même jour, le gouvernement ivoirien a démenti tout désaccord entre Guillaume Soro et Alassane Ouattara. « Il n’y a pas de raison qu’il y ait des dissensions entre Guillaume Soro et le président de la République. En tout cas s’il y en a, cela ne viendra pas du président de la République », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné.

Le procureur de la République, a annoncé ce lundi 09 octobre qu’une information judiciaire avait été ouverte contre Soul to Soul pour complot contre l’autorité de l’Etat, assorti d’un mandat de dépôt. Depuis la découverte d’une cache d’arme en mai dernier à Bouaké, la justice a après Soul to Soul. « Les enquêtes ont également révélé que des personnes avaient été informées de l’existence de ces armes dans la villa de M. Koné et invitées à se servir. Leur mise à disposition visait la déstabilisation de l’État », a indiqué le procureur.

Ce stock, d’après l’accusé, sont des armes acquises lors de la crise post-électorale et qui avaient alors été réparties à plusieurs endroits. « Quelle est aberrante cette histoire d’armes dont on veut me faire à tout prix le détenteur exclusif ? Où aurais-je pu trouver l’argent pour les acquérir ? Comment tout seul, j’aurais pu les entreposer dans ma maison ? (…) J’aurais dû dire non. Et refuser de céder ma maison pour que les militaires s’en serve comme base logistique pour leurs opérations quand nous étions reclus au Golf », explique-t-il.

« Je suis mis en prison à cause des armes qui ont mis Alassane Ouattara au pouvoir », a-t-il affirmé.