Cameroun

Le Cameroun reste imperturbable face aux déclarations d’Abubakar Shekau

Joseph Beti Assomo,  ministre délégué à la présidence chargé de la Défense a employé le lundi 28 mars,  le terme « Diversion » pour qualifier le contenu d’une vidéo du chef de Boko Haram retransmise jeudi dernier par plusieurs médias. Dans ce court métrage, l’individu identifié comme étant Abubakar Shekau a ordonné à ses combattants de déposer les armes et d’abandonner leur État islamique illusoire.

Au cours du journal de la mi-journée sur la radio publique nationale, le ministre camerounais de la défense a déclaré que : «Nous n’y accordons aucune espèce d’importance. Nous n’allons pas nous laisser divertir par des déclarations non authentifiées de M. Shekau Abubakar. Dans tous les cas, même si l’authenticité de cette vidéo était établie, en ce qui nous concerne, nous ne pouvons pas nous laisser endormir par une telle déclaration. Donc les opérations militaires sont en cours; nos forces de défense sont déterminées à mener ces combats jusqu’à leur terme. Et d’ailleurs, aujourd’hui, le mouvement est qualifié de nébuleuse, quelle est sa tête? Y’en a-t-il une seule ou plusieurs? Vous et moi, nous ne pouvons répondre à cette question. Les déclarations d’Abubakar Shekau n’engagent que lui. La guerre se poursuit».

Ladite vidéo fait son apparition au moment où les armées du Nigeria et du Cameroun sont engagées dans la lutte contre le groupe terroriste.
Soulignons que la stratégie de la secte Boko Haram repose sur des attentats kamikazes. L’Extrême-Nord au Cameroun, qui partage des frontières avec le nord-est du Nigeria, est victime de ces actes odieux.
Il a été demandé au Mindef le lundi pendant l’entretien diffusé sur les antennes de la CRTV, si Yaoundé la capitale politique, était sous la menace de la secte, suite au renforcement du niveau de sécurité dans la ville. Certains médias avaient présenté cette mesure comme  une alerte aux attentats dans la capitale.

Joseph Beti Assomo a expliqué qu’Il s’agissait de «mesures internes de vigilance que nous avions prescrites à nos collaborateurs»«Malheureusement, l’un de nos collaborateurs, déjà identifié d’ailleurs, et ayant déjà été frappé des sanctions les plus lourdes, s’est permis de se livrer à cette fuite d’informations en toute irresponsabilité. Cet officier, capitaine de son état, a été formellement identifié le jour même où cette malheureuse fuite a eu lieu. Dans la période actuelle, il est normal que les hautes autorités de la République puissent prendre des mesures préventives et c’est ce que nous avons fait.»


«Je rassure ici les populations de la capitale, toutes les forces vives, nos partenaires, amis, corps diplomatiques et autres en leur disant qu’il n’y a pas matière à psychose ou à panique. L’Etat doit prendre toutes les mesures qui s’imposent par rapport au contexte sécuritaire actuel. C’est de cela qu’il s’agit. Vous comprenez donc qu’on ne peut dormir actuellement que sur une oreille et être particulièrement vigilant», a relevé le Mindef.

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