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Le Kenya soutient l’utilisation de l’examen anal pour déterminer l’orientation s3xuelle

Un tribunal kényan a confirmé l’utilisation du test anal pour déterminer l’orientation sexuelle d’un suspect, rejetant ainsi l’argument selon lequel la procédure est une torture et fait partie de traitements dégradants.

Justice Matthew Emukule du tribunal de grande instance de Mombasa a jugé que le test anal est un traitement «raisonnable et légitime» pour prouver ce qu’il a appelé de «s3xe contre nature. »
Il n’y a pas eu violation des droits ou de la loi, a déclaré Emekule jeudi. « Je ne trouve aucune violation de la dignité humaine, le droit à la vie privée et celui à la liberté des requérants, » a t-il ajouté.

Sa décision est en réponse à une contestation constitutionnelle introduite en novembre de l’année dernière par la Commission nationale des droits humains des lesbiennes et gays. Deux hommes avaient demandé une décision de justice pour arrêter les examens anaux forcés et les tests VIH des hommes accusés d’être gay après avoir été soumis aux procédures.

Les actes homosexuels sont illégaux au Kenya et les personnes reconnues coupables peuvent obtenir jusqu’à 14 ans de prison. Les deux hommes ont été arrêtés dans un bar près de Ukanda, en Février 2015 soupçonnés de relations homos3xuelles. Ils devront faire face à des accusations et en cas de condamnation, ils pourraient être emprisonnés pendant 14 ans.
Dans leur pétition, les hommes ont dit que les examens anaux et les tests de VIH et l’hépatite B, dont ils ont été forcés de faire se sont élevés à de la torture et des traitements dégradants. La pétition a nommé le magistrat qui a ordonné les examens, l’hôpital, la police, le directeur du ministère public et le ministère de la Santé.


« Ceci est déchirant à bien des égards», a déclaré Eric Gitari, le directeur de la commission.
« Je me suis assis dans la cour(justice) tenant mon menton dans l’incrédulité», a t-il ajouté. « C’est tellement douloureux quand nous essayons d’encourager la communauté gay d’aller au tribunal pour affirmer leurs droits, les tribunaux affirment plutôt la violation de leurs droits. »
« Cela crée un précédent très dangereux qui met en danger la sécurité de tant de personnes LGBTI, en particulier les hommes gays, » a t-il averti. « Ça les rend maintenant très vulnérables au chantage et l’extorsion avec la menace qu’ils peuvent effectivement être soumis à des tests anaux et que le résultat du test anal est utilisé pour les emprisonner pendant 14 ans. C’est donc un jugement de changement de vie qui a été livré aujourd’hui ».

Un protocole d’appel a été déposé immédiatement après la décision de jeudi par la Commission nationale des droits humains des lesbiennes et gays et au nom des deux requérants. Ils attendent maintenant la Cour d’appel d’assigner une date d’audience.
Pendant ce temps, Amnesty International a condamné la décision. « Forcer des examens anaux à des hommes soupçonnés de relation de même s3xe est odieux, et viole l’interdiction de la torture et d’autres mauvais traitements en vertu du droit international. Ils ne devraient pas être autorisés à continuer », a déclaré le directeur de East Africa, Muthoni Wanyeki.

Felicia Essan

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