À la UneCôte d'IvoirePolitique
A la Une

Côte d’Ivoire/ Gbagbo bombarde Alassane Ouattara et appelle au respect de la Constitution

Laurent Gbagbo a donné le ton à Daoukro hier. Alassane Ouattara devra s’attendre à une rude compétition politique. Réconciliation nationale oui, mais en se disant « les vérités ». C’est ce que Laurent Gbagbo a conseillé à Daoukro. A Daoukro, il s’est dit horrifié par la tentation cyclique d’Alassane Ouattara pour le non respect des lois ivoiriennes, notamment la loi fondamentale.

Laurent Gbagbo reste et demeure un éternel tribun de la plèbe. Rhéteur de renom, Laurent Gbagbo n’a rien perdu de ses talents d’orateur, malgré dix ans hors de la Côte d’Ivoire. Et pour ce qui constitue sa première prise de parole politique depuis son retour le 17 juin 2021, plusieurs enseignements sont à tirer. Cependant, une idée force se dégage: Ouattara n’a jamais et ne respecte pas encore la Constitution de la Côte d’Ivoire.  » Il faut se dire les vérités au moment où il faut se les dire », a prévenu Gbagbo.

Pour Laurent Gbagbo, en effet, c’est le véritable problème de la classe politique ivoirienne qui se donne des textes et qui refuse de les appliquer. Alassane Ouattara en est le symbole et sans le citer, Laurent Gbagbo l’a accusé d’en être coutumier. Pour étayer son propos, Laurent Gbagbo s’est souvenu des évènements de décembre 1993. Au décès, d’Houphouët- Boigny, alors que l’article 11 prévoyait explicitement le mode de succession, Ouattara avait engagé une bataille souterraine pour empêcher Bédié de prendre le pouvoir.

Pourtant, Gbagbo estime que sur la succession, « la Constitution n’était pas seulement claire, elle était limpide ». « J’ai été ahuri de voir certains qui voulaient faire quelque chose qui n’est pas écrit », continue Gbagbo pour fustiger les manigances de Ouattara à l’époque.

« On est libre de ne pas avoir des textes, mais si nous nous donnons des textes nous devons les respecter pour ne pas que chacun fasse ce qu’il veut. », a dénoncé Laurent Gbagbo qui ajoute qu’« en Afrique, on a un problème, nous écrivons les textes et puis on les froisse pour les jeter. Un texte est fait pour être appliqué. Laurent Gbagbo a redit être opposé au 3e mandat d’Alassane Ouattara, qui découle selon lui d’une mauvaise interprétation partisane de la Constitution.


En effet, pour Laurent Gbagbo, « Si on ne veut pas que le pays brûle , on doit respecter ce qui est écrit . Bon! le pays est comme ça , il faut faire avec. Quand on parle de faire la réconciliation, c’est tout ça, il faut respecter les textes. Il faut aussi respecter les êtes humains. Dans cette bataille contre le 3e mandat, à Daoukro où je suis , il y’a eu des morts. Un jeune a été décapité et j’ai regardé tout ça depuis Bruxelles. Quel spectacle que nous donnons au Monde? Pour un pouvoir on doit couper des têtes ?

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page