Justice

Guillaume Soro visé par une plainte à Paris pour «assassinat » et « crime de guerre»

Mauvais temps pour Guillaume Soro. L’ancien premier ministre ivoirien est rattrapé par un forfait commis il y a 9 ans, l’assassinat d’Ibrahima Coulibay, un ex-chef rebelle ivoirien. Il est accusé d’avoir commandité l’enlèvement et le meurtre de celui-ci, en 2011.

L’ancien premier ministre ivoirien Guillaume Soro est visé par une plainte déposée jeudi 7 mai à Paris, dans laquelle il est notamment accusé de « torture », « assassinat » et « crimes de guerre » en 2004 et 2011, a-t-on appris.

Dans cette plainte, Guillaume Soro, qui conteste les accusations, est notamment présenté comme le commanditaire de l’enlèvement, suivi de torture et d’assassinat, d’Ibrahima Coulibaly, un ex-chef rebelle ivoirien, le 27 avril 2011. Les plaignants demandent également des poursuites pour des morts causées lors de combats entre factions rivales dans la nuit du 20 au 21 juin 2004 à Bouaké et Korhogo, qu’ils attribuent aux Forces nouvelles de Guillaume Soro, qui souffle ce 8 mai sa 47 ans bougie.

« Les faits dénoncés dans cette plainte sont faux et j’ai donné instruction à mes avocats de déposer une plainte en dénonciation calomnieuse », a-t-il réagi.

Mais l’opposition n’entend pas se décourager pour un combat déjà bien engagé. « Après de longues années d’impunité, cette plainte avec constitution de partie civile tend à ce que les responsabilités des auteurs, complices et autres donneurs d’ordres soient enfin exposées », indiquent les avocats Noémie Saidi-Cottier, Laurence Greig et Joseph Breham dans un communiqué. Ils la justifient notamment par le fait que Guillaume Soro réside depuis fin 2019 en France, un des éléments qui permettent la saisine de la justice française.


Candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire, prévue en octobre, Guillaume Soro a par ailleurs été condamné par la justice de son pays, fin avril, à vingt ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics » et « blanchiment de capitaux » lors de l’achat de sa résidence d’Abidjan, en 2007.

Longtemps allié du président Alassane Ouattara, qu’il a aidé, en tant que chef de la rébellion, à accéder au pouvoir pendant la crise post-électorale de 2010-2011, il était devenu premier ministre, puis président de l’Assemblée nationale, avant de rompre avec le chef de l’Etat début 2019

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