Afrique

Ouganda: un chauffeur de taxi moto s’immole par le feu dans un poste de police.

En Ouganda, un chauffeur de taxi moto est mort après s’être immolé par le feu dans un commissariat, les policiers ayant refusé de lui remettre sa moto qu’il avait mise en fourrière.

La moto de Hussein Walugembe a été confisquée lundi dans le district sud-ouest de Masaka, à environ 134 km de la capitale, Kampala.

Dans le cadre des restrictions visant à contrôler la propagation du Covd-19, le gouvernement a interdit aux moto-taxis – ou boda boda – de transporter des passagers.

Ouganda: un chauffeur de taxi moto s'immole par le feu dans un poste de police.

Selon la police, M. Walugembe avait prêté sa moto à un ami et ce dernier l’a utilisée pour transporter un passager lundi.

M. Walugembe se serait senti frustré après s’être rendu au commissariat à plusieurs reprises pour récupérer sa moto.

Un officier de police lui aurait demandé de payer 100 000 shillings ougandais (environ 27 dollars), beaucoup plus que l’amende légale de 40000 shillings (environ 10 dollars), selon un ami qui se trouvait au poste de police avec Walugembe.

Jeudi dernier, il s’est enfermé dans une pièce du commissariat et s’est immolé par le feu. Certains conducteurs de moto ont déclaré aux médias locaux que les officiers demandaient un pot-de-vin de 40 dollars pour libérer la moto.

Ses collègues et amis ont pris d’assaut le poste de police après l’incident, appelant à des mesures contre les policiers qui, selon eux, les harcèlent régulièrement et les forcent à verser des pots-de-vin. 

Le porte-parole de la police régionale, Paul Kangave, a déclaré que l’unité des normes professionnelles de la police examinerait les allégations selon lesquelles les officiers demandent des pots-de-vin pour libérer les véhicules mis à la fourrière pour non respect des mesures de distanciation sociale.


Crédit photo:

Gaelle Kamdem

Bonjour, Gaelle Kamdem est une rédactrice chez Afrikmag. Passionnée de la communication et des langues, ma devise est : « travail, patience et honnêteté ». Je suis une amoureuse des voyages, de la lecture et du sport. paulegaelle@afrikmag.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page