Afrique

Ouganda : le gouvernement va délivrer des actes de naissance aux vaches

Le gouvernement ougandais a annoncé son intention d’enregistrer tous les agriculteurs et leur bétail, y compris la délivrance des « actes de de naissance » pour les animaux, afin qu’il puisse retracer leurs produits.

The East African rapporte que le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Vincent Ssempijja, a déclaré mardi que le marché international exige que tous les pays producteurs d’aliments destinés au marché européen aient une preuve de leur traçabilité.

« Ils veulent savoir d’où viennent les produits (de la viande et récoltes). Les produits en provenance de l’Ouganda, présentant un risque, sont confisqués et interdits », a-t-il déclaré lors de l’ouverture officielle du Salon national de l’agriculture à Jinja, dans le sud de l’Ouganda.

« Les agriculteurs seront enregistrés et leurs produits recevront des codes barres pour que s’ils trouvent un produit présentant un risque, ils cherchent la source et règlent le problème. Nous ne pouvons pas entrer sur des marchés lucratifs si les agriculteurs ne s’enregistrent pas ».

M. Ssempijja a ajouté que tous les bovins doivent être enregistrés et recevoir un acte de naissance.

« Pour les éleveurs de bétail, ce sera plus sérieux. Vous serez enregistrés en tant qu’éleveur, la vache sera enregistrée et aura un acte de naissance car les importateurs de nos produits demandent de la viande pour les vaches âgées entre 15 et 24 mois. Nous allons donc vendre (la viande) en fonction de leur âge », a-t-il ajouté.

Selon le ministre de l’agriculture, une équipe d’audit de l’Union européenne est attendue en Ouganda en septembre pour s’assurer que tous les agriculteurs produisant des produits destinés à l’Europe sont enregistrés.

« Outre la traçabilité des produits, l’équipe veut également s’assurer que les agriculteurs en profitent directement car nombre d’entre eux sont trompés par des intermédiaires », a-t-il annoncé, réfutant les allégations selon lesquelles l’enregistrement vise à leur imposer une taxe.

Le président Yoweri Museveni, dans un message delivré par le Premier ministre Ruhakana Rugunda, a déclaré que les Ougandais doivent être plus compétitifs pour pouvoir bénéficier du marché international.

« Les gens veulent savoir ce qu’ils achètent pour manger, d’où il vient, sa qualité et pour quoi ils dépensent leur argent. L’enregistrement des agriculteurs est une exigence majeure ; nous ne pouvons pas nous en passer et si nous l’ignorons, nous serons perdants face à la concurrence sur le marché international », a déclaré le président.

Le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Ouganda, M. Antonio Querido, a déclaré que l’Ouganda a besoin de la traçabilité du bétail pour une meilleure transaction des produits sur le marché international.


L’agriculture est l’un des secteurs importants de l’économie ougandaise en termes d’emploi, de sécurité alimentaire et de création de richesses ; elle représente environ 25 % du PIB national et emploie plus de 70 % de la population.

Ses recettes d’exportation ont augmenté de 9,6 % entre juillet 2018 et mars 2019, passant de 3,59 milliards de dollars un an plus tôt à 3,93 milliards.

Le Président Museveni a attribué cette hausse à l’augmentation des volumes d’exportation de café, thé, maïs, haricots et à la poursuite des investissements dans l’agriculture.

Crédit photo : trendsmap

Gaelle Kamdem

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