Côte d'Ivoire
A la Une

Côte d’Ivoire : les tensions montent entre le président Ouattara et son ex allié Bédié

En Côte d’Ivoire, après avoir catégoriquement désigné le camp Bédié comme l’un des instigateurs majeurs des lourdes conséquences des dernières manifestations contre sa décision de briguer un troisième mandat, le président Alassane Ouattara s’est heurté à une fracassante réplique de l’adversité.


« Bédié n’est pas responsable des individus armés (qui) ont attaqué violemment des manifestants aux mains nues à Daoukro, Bonoua et Gagnoa », a répliqué ce lundi le secrétaire général en chef du PDCI-RDA, Maurice Kakou Guikahué selon Afriksur7.


En accusant l’opposition des torts causés par les dernières manifestations, le président Alassane Ouattara chercherait, aux yeux la direction du Parti démocratique de Côte d’Ivoire d’esquiver toute perspective d’inculpation quand au rôle qu’il y a pris part. C’est en fait lui qui a décidé de violer la Loi fondamentale du pays en se présentant pour un troisième mandat. C’est donc lui qui s’est attiré les défaveurs des foules et donc il devrait assister à leurs mouvements de contestation, selon l’opposition.


Pourquoi Ouattara refuse cette éventualité qui était pourtant très évidente quand on sait le pari qu’il essaie de déjouer avec la nouvelle constitution ? S’il décide de sortir les troupes armées contre les populations en furie, c’est injuste. Il devrait par conséquent assumer la responsabilité des lourdes conséquences jusque-là. On a connaissance notamment de 4 décès, plusieurs blessés et de lourdes pertes matérielles, selon le ministère ivoirien de la Sécurité.
« Il convient de porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que, lors de ces différentes manifestations, des individus armés ont attaqué violemment des manifestants aux mains nues à Daoukro, Bonoua et Gagnoa, causant ainsi la mort de trois (3) personnes », a rappelé le secrétaire du plus vieux parti de Côte d’Ivoire.



La décision du président Alassane Ouattara de briguer un troisième mandat est pour beaucoup une atteinte à la Loi fondamentale du pays. Juristes, historiens, leaders d’opinion et politiques… plusieurs connaisseurs de l’acte politique de la Côte d’Ivoire s’alignent sur cette opinion.
Lida Kouassi, un ancien ministre de la défense sous Gbagbo qualifie l’actualité socio-politique du pays comme une erreur. « La Côte d’Ivoire n’en finit pas d’étonner le monde », s’est-il désolé ce lundi.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page