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À quand la fin du régime militaire au Tchad ? La France et L’Union africaine d’avis différents

L’Union africaine espère que le Tchad retournera très bientôt à un régime constitutionnel et démocratique après la mort de son président Idriss Déby Itno, tué par les forces rebelles mardi dernier.

Le président français Emmanuel Macron ainsi que d’autres dignitaires internationaux étaient présents le vendredi 23 avril lors des funérailles de M. Déby. Le Tchad est désormais placé sous régime militaire pour les 18 prochains mois par un conseil qui sera dirigé par le général Mahamat Idriss Deby, le fils du président défunt.

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Mais l’Union africaine n’est pas satisfaite de la durée de ce gouvernement de transition et a conseillé au Tchad de s’occuper « rapidement » de cette question « très préoccupante ». La position de l’Union africaine s’inscrit dans le droit fil des déclarations antérieures faites à la suite de coups d’État, mais, dans ce cas précis, l’organisme pourrait en demander beaucoup.

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La France, qui dispose d’un important contingent de soldats sur le terrain au Tchad, a salué l’installation d’un conseil militaire.

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La France estime que le G5 du Sahel – Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie et Niger – est essentiel pour gagner la guerre contre le terrorisme en Afrique occidentale, septentrionale et centrale. L’instabilité à la tête de l’un de ces pays a les pires répercussions possibles sur les intérêts de Paris.

Pendant trois décennies, la loyauté de M. Déby envers la France a été payée par un soutien à son armée, à l’économie tchadienne et à son propre bien-être. Il a maintenu un régime inébranlable qui lutte actuellement contre diverses factions ennemies qui, selon certains analystes, comptent environ quatre groupes distincts. Actuellement, l’opposition et les syndicats ont également critiqué la nomination d’Idriss Mahamat comme leader de facto, dénonçant ce qu’ils ont comparé à une dynastie.


Le général Mahamat, qui est le commandant en chef de la garde présidentielle à croix rouge ou du service de sécurité de la DGSSIE pour les institutions de l’État, a été élevé par sa grand-mère paternelle dans la capitale, N’Djamena. Il est issu de l’ethnie Zaghawa, qui compte plusieurs officiers supérieurs dans l’armée.

Il a été nommé chef adjoint de l’armée tchadienne déployée au Mali, où il a travaillé en étroite collaboration avec les troupes françaises dans le cadre de l’opération Serval de 2013 à 2014. Cette opération visait à chasser les militants islamiques du nord du Mali.

Crédit photo : dw

Gaelle Kamdem

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