Côte d'Ivoire

Asalfo révèle les dures réalités traversées pour sortir le célèbre tube «1er Gaou»

Le leader du groupe Magic System Asalfo était invité à parrainer la promotion 2019 de l’Institut Africain du Management (IAM) au Burkina Faso. Le chanteur ivoirien a profité de cette occasion pour raconter les difficultés rencontrées pour la sortie du célèbre tube « 1er Gaou ». Une chanson qui a propulsé le groupe sur l’arène internationale.

« Un soir j’appelle David Tayorault et je lui dis que nous avons une chanson que nous avons envie d’enregistrer mais nous n’avons pas d’argent. Est-ce que tu peux nous permettre d’entrer en studio pour enregistrer la chanson? David nous a dit Ok. Venez à 20h pile. Le studio se trouve à Cocody et nous, nous habitions à Anoumabo. De cocody à Anoumabo le transport au minimum c’est 1500f cfa. Nous n’avions pas d’argent de transport pour y aller.

J’étais malade mais je me suis dit si le groupe n’arrive pas à aller en studio aujourd’hui c’est peut-être une chance que nous sommes en train de rater. J’ai dit aux trois autres qu’on va s’arranger. On va chercher l’argent de transport pour partir. On a les tresseuses au quartier. Je suis allé les voir en tant que chef du groupe et je les ai dit: aidez-nous. On doit aller en studio mais on n’a pas de transport. Elles ont cotisé 100f, 200f, 300f jusqu’à ce que nous avons pu avoir les 1500 francs CFA.

Asalfo révèle les dures réalités traversées pour sortir le célèbre tube «1er Gaou»

On prend le taxi et on avait la chance d’être quatre. On arrive au studio à 20h pile comme l’avait demandé David Tayorault. Seulement quand on voulait entrer le gardien a demandé qu’est ce qu’on est venu chercher ; on a dit qu’on a rendez-vous avec David Tayorault pour enregistrer une chanson. Le gardien nous dit que David est parti depuis 19h et il ne reviendra pas avant demain. On avait déjà utilisé les 1500f et il fallait repartir mais on avait pas le transport. Il faisait déjà nuit, il était presque 21h, donc on demande pardon au gardien, on va dormir là, le matin on va partir. Comme j’étais malade, les manadja font le banc à côté. Je dors sur le banc et eux ils sont assis parce qu’il n’y avait pas assez de place.

A 1h du matin, c’est David qui revient parce qu’il a oublié la souris de son ordinateur. Il nous demande qu’est ce que vous faites là? On lui dit qu’on avait rendez-vous avec lui depuis 20h. Il dit qu’il avait complètement oublié et qu’il était revenu pour son ordinateur.Mais comme on est déjà là, est ce qu’on peut descendre pour faire quelque chose vite fait et quand il aura le temps on va continuer? On en avait besoin. Nous sommes descendus. Il dit c’est quoi la chanson? Je lui dis c’est 1er Gaou. il dit c’est quelle chanson ça? Il dit il faut entamer je vais voir la direction et je vais voir la tonalité pour voir si on peut faire quelque chose parce que vous les zouglou là vous avez des chansons bizarres. 

Je dis c’est dans la galère que la go Antou m’a quitté oooh, c’est dans la galère que la go Antou m’a quitté oooh, quand j’avais un peu oooh, matin midi soir on était ensemble. Il me dit c’est bon. J’ai une guitare qui me vient en tête. il sort le clavier et joue la mélodie que vous entendez. Il met son clavier , quelques arrangements et je pose la voix. C’est pourquoi je vous dis quand vous avez une destinée, seul Dieu décide.Cette chanson qui a été dansée dans le monde entier, beaucoup de gens ne savent pas que je me suis accroupi pour chanter ce jour là parce que j’étais malade.»

Pour le chanteur ivoirien les jeunes lauréats dont il est le parrain doivent apprendre à se surpasser devant les difficultés comme ce fut le cas pour lui avec son groupe des Magic System.

Asalfo révèle les dures réalités traversées pour sortir le célèbre tube «1er Gaou»


 

Crédit: afriksoir

 

Oscar Mbena

Bonjour, je suis Oscar MBENA. Je vous invite à lire mes articles sur l'actualité politique, les faits de société, le sport, la santé et la culture.   oscarborel@afrikmag.com

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