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Les vérités de Soum Bill au président Alassane Ouattara

L’artiste Zouglou Soum bill connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche, vient de sortir un opus intitulé zougloumanity. Cet album a été officiellement au public, le 19 Octobre.

L’ex membre du groupe « Les Salopards », dans ses nouveaux titres parle de plusieurs sujets comme l’espoir, le milieu du showbiz et du zouglou, mais surtout la politique ivoirienne.

« Le zouglou est une musique qui réclame, c’est une musique de revendication, avec zougloumanity, c’est remettre le zouglou dans son contexte initiale. » explique Soum Bill.

 »En dénonçant , je fais le point sur un certain nombre de nos acquis jusqu’à ce qu’on tombe dans cette crise qu’on a connu. Puis aussi je fais le point sur ce que nos espérons pour demain. »

L’artiste prévient ce qui pourrait offusquer par la dureté des termes employés dans cet album.

« Dans certains titres vous entendrez des mots durs. J’estime qu’on éveille pas des consciences avec des berceuses. A des maux durs il faut des mots durs. » argumente-il.

Soum bill n’est pas passé par 4 chemins. Il s’est directement  adressé au président de la république ivoirienne sans langue de bois, à travers le titre « parle à mon QI »

En effet , dans le titre, parle à mon QI, Soum Bill qui s’érige en voix des sans voix, s’inquiète d’une « dérive identitaire » et déplore entre autre le fait qu’ « On humilie les plus vulnérables à coups de bulldozers » et que « c’est toujours les mêmes qui mangent« .

Nous vous proposons ci-dessous l’intégralité des paroles du titre « Parle à mon Q.I » publié par nos confrères de Koaci.

Monsieur le Président, trop de personnes parlent en votre nom. A les entendre parler, ça nous laisse dans une logique de guérilla et ça, je ne l’accepte pas. Parce que vous avez été élu par le peuple. Dans un état de droit, on peut dénoncer sans se faire taper dessus. Juste pour un avis contraire, ils sont tous allés chercher leurs épées, ils veulent m’envoyer six pieds sous terre. J’aurais commis un délit de lèse majesté. Au nom de tous ceux qui sont tombés, on ne va pas laisser faire les intolérants, car ils sont bêtes et méchants.

La dérive identitaire, justifie la chaîne alimentaire. Quand il y’a en c’est toujours les même qui mangent. Quand il y a les restes, c’est toujours les mêmes qui mangent et même quand il y’a les miettes c’est toujours les mêmes qui mangent.

Dans un fanatisme aveugle tout le monde se noie dans la bêtise.

On ferme nos yeux sur nos propres erreurs, pourvu que les autres ne bronchent pas. Les petits arrangements et les détournements, le pire se passent sous nos yeux et je les entends chanter on est de la même ethnies. Voilà les arguments des gens stupides.

Quand on en parle, ils s’érigent en détenteurs du savoir universel. Vous les incultes, allez y taisez vous et fermez là. On ne va pas refaire le monde quand pourtant c’est ce qu’ils nous avaient promis. Que le pécheur ne me jette pas la pierre. Qu’il ne vienne pas m’embrasser avec un couteau dans le dos.


Liberté de penser, liberté de manifester, liberté de s’exprimer. Lutter contre la pauvreté ce n’est pas lutter contre les pauvres. Entre les discours et la réalité il y a le business. On humilie les plus vulnérables à coups de bulldozers. Elle se paye ma tête, elle veut faire le beau en ignorant la misère.

Dans nos quartiers on vous entends mais on ne vous écoute plus car la misère est violente. Surtout quand vos ministres, font leurs affaires en prenant le peu qui nous reste.

Ceci est la voix de tous ceux qui déchantent et qui se sentent oubliés. Tous ceux qui vous regardent et que vous ne voyez pas. Tous ceux qui vous parlent que vous n’entendez pas.

 

https://www.youtube.com/watch?v=PC1hLO5tiMA

Hippolyte YEO

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