Afrique

Maroc : Un réseau de falsification de documents pour l’obtention du visa Schengen, démantelé

Pour se faire facilement plein les poches, des individus ont eu l’idée de falsifier des documents administratifs notamment des visas. La police royale s’active pour les rechercher dans la région de Souss au Maroc. C’est une plainte déposée devant la justice par le Consulat de France à Agadir qui a permis de démasquer le réseau.

Le gang a fait de la falsification de documents son fonds de commerce. Si le consulat n’avait pas déposé plainte auprès de la justice, le réseau continuerait sa sale besogne sans être inquiété.

Selon les informations émanant de l’ambassade marocaine, rapportées par le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, le consulat a « remarqué que les bénéficiaires de plusieurs visas d’entrée en France n’étaient plus jamais revenus au Maroc ».

C’est ainsi qu’une enquête a été ouverte au sein du consulat en vue d’en savoir un peu plus. Au terme de cette enquête, l’ambassade est parvenue à « établir que des dossiers, d’abord rejetés par ses services, avaient été réintroduits avec des documents administratifs falsifiés et reçu alors une réponse favorable à la demande de visa qui les accompagnait ». D’où l’origine de la plainte. La vigilance sur la délivrance du visa va alors commencer.

Selon notre source, « finalement la gendarmerie royale a pu arrêter un jeune demandeur de visa dont le dossier était truffé de faux documents »

Soumis à un interrogatoire, le mis en cause va faire une révélation sur  l’existence d’une importante mafia opérant dans les environs du consulat français d’Agadir.

Le mode opératoire est simple. Ils abordaient  les demandeurs de visas dont les dossiers avaient été rejetés et leur promettaient de leur confectionner un dossier solide, moyennant une somme de 70.000 DH. Et le tour est joué.


« Attestations de travail, certificats de mariage, relevés de salaires, relevés bancaires… Autant de documents que cette bande de faussaires se chargeaient de fournir à ses clients. Les membres exigeaient de leurs clients une avance de 10.000 DH et, après l’obtention du visa, le reliquat, soit 60.000 DH. C’est en tout cas ce qu’a révélé le dépositaire du dossier falsifié, actuellement détenu à la prison de Tiznit après avoir été dénoncé par le consulat », révèle le journal.

Yao Junior L

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