La signature de l’ancien président nigérian Muhammadu Buhari aurait été falsifiée pour voler 6,2 millions de dollars à la banque centrale du pays, selon la BBC . À cet égard, le Nigeria a demandé le soutien d’Interpol pour l’aider à arrêter trois suspects liés au crime présumé.
Il semblerait que les suspects aient conspiré avec l’ancien chef de la banque centrale du Nigeria, Godwin Emefiele, qui est jugé pour 20 chefs d’accusation, dont celui d’avoir reçu illégalement 6,2 millions de dollars, bien qu’il ait nié toutes les accusations.
Emefiele a décrit ces allégations comme des « mensonges éhontés racontés par l’enquêteur pour réaliser son programme satanique ». Dans un communiqué , il a appelé à une « enquête approfondie et transparente ».
Les procureurs nigérians affirment qu’Emefiele est jugé parce qu’il a illégalement autorisé le déblocage de l’argent du coffre-fort de la banque centrale. Il s’agit du premier haut fonctionnaire à être jugé depuis l’entrée en fonction du président Bola Tinubu en mai dernier.
Selon l’agence de presse officielle du Nigeria, Adamu Abubakar, l’imam Abubakar et Odoh Ocheme ont été désignés comme complices présumés d’Emefiele. On pense qu’ils ont depuis quitté le Nigeria, ce qui a incité les autorités à demander l’aide d’Interpol pour leur arrestation et leur rapatriement, a indiqué l’agence.
Le gouvernement a ordonné l’arrestation des complices mardi soir après que Boss Mustapha , un haut responsable de l’administration de l’ex-président Buhari, ait témoigné au procès d’Emefiele. Mustapha a déclaré que lui et Buhari n’avaient jamais signé pour approuver le retrait des 6,2 millions de dollars.
Le journal Nation a cité Mustapha disant : « En regardant la signature, il s’agit d’une faible tentative de reproduire la signature de [l’ancien] président Buhari ». Il a en outre ajouté que le document utilisé pour retirer les fonds ne « émanait pas du bureau du président. »
Les fonds en question, selon certaines informations, auraient été retirés en espèces en janvier 2023, quelques mois avant la fin du mandat de Buhari, prétendument pour être utilisés par le président pour financer les paiements des observateurs électoraux étrangers. Cependant, les enquêtes ont révélé que le document était falsifié et que les fonds avaient été siphonnés du coffre-fort de la banque centrale.
Emefiele a été nommé gouverneur de la banque centrale par le président Goodluck Jonathan en 2014, puis reconduit dans ses fonctions par Buhari en 2019.
