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Brésil : Un jeune réfugié congolais battu à mort pour avoir réclamé son arriéré de salaire

Il était venu au Brésil pour fuir la violence qui avait ravagé son pays. Une guerre tribale en République démocratique du Congo avait tué sa grand-mère et des membres de sa famille. Sa vie à Rio de Janeiro était censée être loin des effusions de sang.

Après une décennie au Brésil, Moïse Mugenyi Kabagambe, 24 ans, parlait couramment le portugais. Il avait appris à s’épanouir dans ce pays. Il travaillait dans un stand de plage populaire à Rio de Janeiro.

Mais les espoirs de sa famille de vivre loin de la violence se sont effondrés la semaine dernière, lorsque Kabagambe a été sauvagement battu à mort près d’un kiosque de la plage de Barra da Tijuca où il travaillait. Il était allé réclamer deux jours d’arriérés de salaire, ce qui, selon sa famille, a déclenché une dispute qui a tourné à la violence.

Brésil : Un jeune réfugié congolais battu à mort pour avoir réclamé son arriéré de salaire

 « Il voulait son argent avant de rentrer chez lui et le gérant du kiosque n’a pas voulu le payer. Ils se sont disputés, le gérant a pris un bâton pour le frapper et Moïse s’est saisi d’une chaise pour se défendre », a raconté à l’AFP son frère, Sammy Kabagambe, 28 ans, qui vit également à Rio.

Selon lui, le gérant a ensuite fait appel à d’autres individus qui l’ont frappé durant de nombreuses minutes avec des bâtons et une batte de base-ball. Pour neutraliser Moïse, ses agresseurs ont également attaché ses poignets et ses chevilles à l’aide d’une corde.

Selon le rapport d’autopsie, Kabagambe est mort des suites d’une contusion pulmonaire.

« Depuis notre arrivée ici, les Brésiliens ont toujours été des gens bien », a déclaré sa mère, Lotsove Lolo Lavy Ivone. « Mais, aujourd’hui, je ne sais plus. Moïse travaillait dans ce kiosque avant la pandémie, pendant la pandémie. Il connaissait tout le monde là-bas. Ils le connaissaient, et ils lui ont ôté la vie. »

La police a déclaré au Washington Post qu’elle avait obtenu des images du meurtre et qu’une enquête a été ouverte.

« La police travaille pour démêler l’affaire, identifier et arrêter les personnes qui ont commis ce crime. »


La vidéo du passage à tabac n’a pas été rendue publique. Des membres de la famille ont déclaré aux médias locaux qu’elle était trop violente pour la télévision.

L’incident a suscité une vague d’indignation au Brésil, de nombreux internautes réclamant une justice pour le jeune Moise.

Crédit photo : cruxnow

Gaelle Kamdem

Bonjour, Gaelle Kamdem est une rédactrice chez Afrikmag. Passionnée de la communication et des langues, ma devise est : « travail, patience et honnêteté ». Je suis une amoureuse des voyages, de la lecture et du sport. paulegaelle@afrikmag.com

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