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Nigeria: Un juriste poursuit l’université d’Oxford pour de fausses définitions dans un dictionnaire

Un juriste nigérian, Ogedi Ogu, a déposé une plainte contre Oxford University Press, éditeur du Oxford Dictionary, au sujet d’une prétendue définition erronée des mots «mortgagee» et «mortgagor» dans le dictionnaire.

Le premier accusé dans la plainte déposé à la Haute Cour d’État de Lagos à Igbosere est l’Université d’Oxford, tandis que Oxford University Press a rejoint la liste en tant que deuxième accusé.

Dans sa déclaration, Ogu affirme qu’il était embarrassé et qu’il a perdu sa réputation d’avocat lorsqu’il s’est fondé sur les définitions des mots du Oxford Dictionary, qui, selon lui, étaient inexactes.

Selon lui, dans l’Oxford Mini Reference Dictionary et l’Oxford English Mini Dictionary, qu’il a achetés respectivement en 2005 et en 2006, le mot «mortgagee» était défini comme l’emprunteur dans une transaction hypothécaire, tandis que «mortgagor» était défini comme le prêteur.

Selon lui, Oxford Dictionary confondait les significations des deux mots.

Ogu, dans sa déclaration, a déclaré qu’il s’est appuyé sur les définitions tout en offrant un avis juridique à un collègue professionnel, qui lui a fait remarquer plus tard que les définitions étaient erronées.

Selon lui, son collègue professionnel a attiré son attention sur  »les bonnes définitions » dans de nombreux autres dictionnaires, à l’exception d’Oxford, qui définit le mot «créancier hypothécaire» comme étant le prêteur et le «débiteur hypothécaire» comme étant l’emprunteur.

Ogu prétend qu’il avait subi une perte de respect professionnel de la part de ses collègues, son avis juridique n’étant plus sollicité.

Il explique à ce propos, avoir chargé son avocat, Emmanuel Ofoegbu, d’écrire une lettre précontentieuse à l’Université d’Oxford et à Oxford University Press le 4 novembre 2016, demandant réparation.

Il soutient que les accusés ont répondu par une lettre datée du 30 novembre 2016, par leur directeur juridique, admettant les mauvaises définitions dénoncées, mais ont refusé d’accepter toute responsabilité.


La lettre, a t-il dit, disait en partie: «Nos dictionnaires ne sont disponibles que comme un outil de référence; ils ne sont jamais présentés par l’OUP comme une alternative à la recherche de conseils juridiques ou financiers indépendants, et nous ne pouvons assumer la responsabilité de la décision d’un individu de les utiliser comme tels ».

Ogu a déclaré que c’était suite à cela qu’il a déposé la plainte, demandant des dommages-intérêts pour la somme de 10 millions de Naira.

Il veut également que le tribunal ordonne à Oxford University Press de toujours s’assurer que tous les dictionnaires publiés par eux avertissent les lecteurs qu’ils ne sont disponibles que comme outils de référence et que toute personne qui compte sur eux comme alternative à un conseil juridique ou financier est donc à ses risques et périls.

Le tribunal n’a pas encore fixé de date pour le début du procès.

Felicia Essan

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