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Burundi: Découverte de 87 cadavres dans les rues de Bujumbura

La situation socio-politique au Burundi devient plus qu’inquiétante. Depuis, fin avril dernier, le pays semble avoir sombré dans le chaos consécutivement à l’opposition à un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. Il ne se passe pas un jour sans qu’il y ait des émeutes ou des meurtres.

Le bilan des violences qui ont éclaté vendredi la capitale Bujumbura, ont fait au moins 87 morts, a indiqué samedi, le porte-parole de la Force de défense nationale et des anciens combattants, le colonel Gaspard Baratuza.

A Nyakabiga, un quartier où a lieu la contestation situé dans le centre de Bujumbura, des journalistes burundais et plusieurs témoins ont rapporté avoir vu 20 cadavres de personnes tués par balles, dont certains à bout portant.

« Certains de ces jeunes ont la tête totalement explosée, pour d’autres la balle est entrée par le haut du crâne, (…), c’est une horreur absolue, ceux qui ont commis ça sont des criminels de guerre », s’est insurgé un journaliste burundais sous couvert de l’anonymat.

Cinq cadavres de jeunes gens gisaient sur un de ses principaux axes routiers, dans le quartier voisin de Rohero II.

A Musaga, un autre quartier contestataire du sud de Bujumbura, « j’ai déjà compté de mes yeux 14 cadavres de jeunes éxecutés cette nuit par les soldats et les policiers », a assuré à l’AFP un fonctionnaire sous couvert d’anonymat, accusant la police de continuer à tirer en l’air pour les empêcher d’approcher d’un endroit où il y aurait « beaucoup de cadavres ».

« La plupart des personnes tuées sont des domestiques ou des jeunes chefs de famille qui étaient chez eux, c’est un carnage, il n’y a pas d’autre mot », s’est indigné un habitant de Nyakabiga sous couvert d’anonymat.


Tous assurent que la plupart des personnes ont été tuées vendredi en fin d’après-midi et dans la nuit de vendredi à samedi, bien après l’attaque des camps militaires et loin de ces camps.

Un porte-parole de l’armée avait annoncé vendredi après-midi un bilan d’au moins 12 assaillants tués et 20 autres capturés, ainsi que cinq soldats blessés, lors de l’attaque simultanée des trois camps militaires.

Hippolyte YEO

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