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Science : le Japon autorise le développement d’embryons humains-animaux

Le Japon a autorisé un généticien à créer des embryons chimériques entre des cellules humaines et animales. Une avancée, déjà rendue possible aux Etats-Unis, qui questionne sur les limites de la recherche dans le domaine de la bioéthique.

Cette nouvelle difficile à digérer pour la population japonaise a pour objectif de pallier, à terme, le manque cruel de donneurs d’organes à travers le monde.

Le processus consiste à implanter, dans des embryons d’animaux modifiés, des cellules souches qu’on appelle « iPS », pour « cellules pluripotentes induites ». « L’embryon est génétiquement modifié pour ne pas que ses cellules produisent un organe précis, comme le pancréas par exemple, précise au Parisien John De Vos, responsable du département d’ingénierie cellulaire et tissulaire du CHU de Montpellier (Hérault). Les cellules humaines vont coloniser l’animal pour créer cet organe manquant. » 

Le ministère japonais des Sciences et de l’Éducation a donné son feu vert pour le développement de chimères, d’embryons hybrides humains-animaux, au-delà de 14 jours et, surtout, leur transplantation dans un utérus de substitution.

Le directeur de cette nouvelle expérience s’appelle Hiromitsu Nakauchi. La première expérience va se faire à partir d’embryons de souris et de rats afin de pouvoir ensuite l’être sur des cochons et des moutons porteurs d’organes transplantables.

Emeraude ASSAH

Crédit photo : Afrikmag

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